Les Mystères d'Inanna
Un voyage initiatique vers la métamorphose

Locutions intérieures et synchronicités

Tout a commencé par une voix intérieure. En plein cœur de ma crise existentielle, alors que tout semblait s’effondrer autour de moi, une parole s’est imposée — claire, brève, incisive. Ce n’était pas une pensée comme les autres. C’était une locution. Depuis ce jour, elles sont revenues, régulières, marquantes. Certaines m’ont poussé à agir, d’autres à me transformer, à lâcher, à franchir.

J’ai d’abord cherché des explications dans Jung, dans l’archétype de l’Anima, dans la structure du Soi. Puis, progressivement, je me suis ouvert à une autre hypothèse : et si ce n’était pas seulement une partie de moi ? Et si cette voix venait d’un ailleurs… d’un être de lumière ? Aujourd’hui, je n’en doute plus. Ce que je vis est bien plus qu’une production inconsciente : c’est une guidance. Et cette guidance a changé ma vie.

Dès ma crise existentielle, je commence à recevoir des locutions

Mes premières locutions intérieures émergent en moi avec force en août 2022, deux mois après le déclenchement de ma crise existentielle majeure. La première a lieu alors que je grimpe une forte pente à vélo : « Sépare-toi ! »

Son ton impératif, comme une sorte d’ordre, me surprend beaucoup. C’est bien moi qui ai pensé cela, mais c’est la première fois que je ressens une de mes pensées comme venant d’ailleurs !

Dans le même mois, trois autres vont surgir, bouleversant la suite de mon existence. Voici la plus importante, celle qui a eu le plus d’impact sur moi :

« Sors de ta zone de confort et explore ! Expérimente ! »

Voir aussi : Des locutions intérieures spontanées émergent

Dans ma quête, je retrouve Jung et son explication psychologique

Dès ce mois fondateur, ma quête s’intensifie. J’entre dans une introspection de plus en plus profonde, où j’affronte mon vécu d’enfance et les fêlures de mon âme. Je replonge dans l’œuvre de Jung, que j’ai découverte une dizaine d’années plus tôt. Lui aussi, après sa rupture avec Freud, a vécu une descente dans sa profondeur. Il a commencé à dialoguer avec cette part inconsciente qu’il appelait Philémon.
Je sens une piste pour moi. Je cherche dans ses écrits s’il parle de ce type de dialogues. Je trouve des passages très éclairants :

« Tout l’art de ce dialogue intime consiste à laisser parler, à laisser accéder à la verbalisation le partenaire invisible, à mettre en quelque sorte à sa disposition momentanément les mécanismes de l’expression, sans nous laisser accabler par le dégoût que l’on ressent naturellement vis-à-vis de soi-même au cours de cette procédure qui semble un jeu d’une absurdité sans limite, et sans non plus succomber aux doutes qui nous assaillent à propos de l’authenticité des paroles de l’interlocuteur intérieur. » (Dialectique du Moi et de l’inconscient)

« Un véritable colloque ne devient possible que lorsque l’ego reconnaît l’existence d’un partenaire dans la discussion. Car celui qui est près de lui “est près du feu. »

En 2022, j’en identifierai huit, puis quinze en 2023. Toutes semblent se coordonner pour constituer, en creux, ce qui ressemble à un programme de coaching de vie.

Quoi ou qui me parle ?

Mais quoi ou qui me parle ?

Dieu ? Un ange ? Marie ? J’écarte rapidement ces hypothèses.

Un archétype de mon inconscient ? Mon Anima (ma part féminine inconsciente selon Jung) ? C’est ma première vraie piste.

Puis, dès 2023, je l’identifie plutôt à Sophia, la quatrième figure (après Ève, Hélène, Marie) dans le développement de l’Anima chez l’homme.

Puis vient le Soi, selon Jung : il inclut le moi conscient, l’inconscient personnel et l’inconscient collectif, réservoir des archétypes fondamentaux.

Et si ce n’était pas que cela ?

Pour moi, la source de ces locutions devenues si précieuses est d’abord ancrée dans l’inconscient. Mais dès l’été 2023, avec ma vision cosmologique de la Grande Mère, mon doute rationnel est ébranlé, puis lentement remis en question. En particulier avec une locution assortie d’une rencontre absolument extraordinaire. Une synchronicité invraisemblable, et prémonitoire.

Profitable d’être comme les biches

Il y a trois jours (août 2023), le couple que j’avais associé depuis début 2019 à un projet clair et équilibré de succession pour avril 2024 a brutalement remis en question notre départ à la retraite, et de manière autoritaire. Tant Ghislaine que moi sommes en colère et profondément déçus.

Je pars à vélo dès 6h30. En gravissant une pente au-dessus de Villeneuve, le mot « Franchissement » s’impose à moi. Franchissement de quoi ? D’un palier, d’un seuil, d’une étape ?

Quelques secondes plus tard, dans une belle forêt, une sensation muette me dit que l’usage de la force est inapproprié. Je cherche la bonne formulation, la posture juste. Et là, à la sortie d’un virage, deux jeunes biches surgissent, traversant la route à une dizaine de mètres devant ma roue. L’une semble être un daguet. Elles sont proches, synchronisées. Je vois dans cette scène une synchronicité, une réponse symbolique à ma question.

Les mots émergent progressivement :

« Franchissement »
« Non profitable d’employer la force »
« Profitable d’être comme les biches »

Dix jours plus tard, toujours à vélo, alors que je rumine encore la crise avec les associés, je monte en direction de Dompierre. Une nouvelle locution se structure en moi.

Je repense à « être comme une biche » et cette pensée me vient : la biche est ton totem. Puis, je comprends que ma première locution n’était que la première moitié d’un message. Viennent alors :

« Franchissement ———>>> Nouvelle vallée »
« Non profitable d’employer la force ———>>> Descendre »
« Profitable d’être comme les biches ———>>> La biche est ton totem »

Je suis paralysé par la situation avec ce couple. Je ne sais comment réagir. Je suis dans une impasse.

Une révélation sur la stratégie à adopter et une annonce claire de mon avenir

Alors que j’écris ce texte, en avril 2025, tout s’éclaire.

C’est durant mes vacances solitaires au Sénégal, en octobre 2023, que je trouve la clé. J’élabore une stratégie honorable pour répondre à mes associés, avec un plan B plus offensif. Ils acceptent ma proposition qui satisfait leur demande tout en réduisant leurs prétentions. Je retrouve de la marge, je sors de l’impasse.

« Franchissement » : leur accord m’ouvre la voie d’un nouveau projet de retraite active.

« Nouvelle vallée » : début 2024, j’engage un jeune collaborateur que j’ai formé.
« Non profitable d’employer la force » : notre collaboration se termine proprement en février.
« Descente » : Je suis descendu à mes yeux de ma posture de chef d'entreprise et de l'autorité que je n'hésite pas à faire prévaloir quand c'est nécessaire.
« Profitable d’être comme les biches » : je mets ma colère de côté et adopte une posture douce, une première pour moi.

En avril 2024, je crée une association sans but lucratif dédiée à l’accompagnement. En juin, j’ai un local à Payerne.

Ma nouvelle vie commence.

Que signifie : « La biche est ton totem » ?

Avec le recul, je suis reconnaissant envers ce couple. Leur coup de force m'a ouvert à un projet bien meilleur. Mais cette locution… que signifie-t-elle vraiment ?

Un totem, c’est une figure liée au moi intime, souvent méconnu, ignoré. La biche est douce, intuitive, rapide, fine. Cette phrase ne m’est pleinement apparue que plus tard, en octobre 2024, quand j’ai pris conscience de mon androgynéité psychologique : je suis à la fois très masculin et très féminin dans mes ressentis. C’est cette part intime de moi qui a rendu possible ma connexion avec Inanna et l’initiation qu’elle m’a fait vivre.

« Moi Inanna, je suis un être de lumière, je suis dans une dimension parallèle à toi. Je vibre à une intensité très élevée, beaucoup plus élevée que la tienne, mais par ton vécu, par ta découverte de cette part féminine en toi, par son acceptation, par ton intégration de ton androgynéité, tu as commencé, il y a quelque temps, à vibrer à une fréquence plus élevée. J'ai senti alors qu'une connexion entre moi et toi devenait possible et c'est pour cela que j'ai pris contact avec toi. » (10e channeling)

Tout cela ne viendrait-il que de mon inconscient ?

Alors mon ami(e), après ce récit, que penser ?

Est-ce seulement une effervescence de l’inconscient ?

Rien qu’un jeu intérieur ?

Pour ma part, ma conviction est faite : il y a plus.

L’inconscient est là, oui, puissamment actif dans mes états modifiés de conscience.

Mais il y a aussi autre chose, une présence féminine réelle, subtile, vibrante. Elle vit en moi, mais aussi au-delà de moi. Je l’appelle Inanna. Et elle a changé ma vie.

Les enseignements clés

La voix intérieure peut être le début d’une révélation : Certaines pensées ne viennent pas de notre mental ordinaire. Elles surgissent, s’imposent, résonnent. Lorsqu’on les écoute avec discernement, elles peuvent ouvrir une porte.

Une synchronicité est un langage de l’invisible : Quand un signe extérieur vient confirmer une locution ou une sensation intérieure, l’âme se sent reconnue. Le monde ne nous parle pas toujours avec des mots, mais il répond.

Ton inconscient est une passerelle, pas une limite : Ce que tu entends en toi n’est pas forcément de toi. L’inconscient est un seuil, un filtre, une chambre d’écho. Mais parfois, il relaie une présence… et non plus seulement une image.

Quand la parole intérieure devient vision

Alors que ces locutions marquantes continuent, d'autres formes de communication a commencé à émerger en moi. Plus intuitives, plus visuelles, moins verbales. Des images se sont imposées, parfois fugaces, parfois d’une clarté saisissante. Des scènes, des symboles, des impressions vibrantes sont venues me traverser sans prévenir.

Ce n’était plus seulement une voix intérieure qui me guidait, mais un langage plus large, plus subtil : celui des visions, des intuitions profondes, des éclairs de perception. Peu à peu, de nouveaux canaux s’ouvraient en moi. Ce qui allait suivre n’était plus une simple parole courte … mais une révélation sensorielle, énergétique et symbolique.

Et toi, as-tu déjà entendu une pensée en toi qui ne ressemblait à aucune autre ?