Laisse émerger et deviens un channel pour autrui !

Dès les premiers jours de mon initiation, Inanna m’a invité à « laisser émerger ». J’ai expérimenté peu à peu que ce flux intérieur n’était pas seulement pour moi, mais qu’il pouvait aussi toucher, éclairer et transformer ceux que je rencontrais.

Être un channel pour autrui, c’est accueillir ce qui monte du cœur et de l’inconscient, et oser le partager. Dans ce passage, Inanna m’enseigne à reconnaître cette pratique naissante et à lui faire confiance.

Dès le deuxième jour de mon initiation, Inanna me dit :

« Hier, tu m’as dit que tu avais plein de choses à me partager.
I : J’ai une mission pour toi !
T : Oui, je t’écoute.
(Long silence)
T : Je n’entends rien, je ne vois rien. Excuse-moi, je ne suis qu’un débutant.
I : Ne t’inquiète pas, cela va venir. »

Quelques jours plus tôt avant que mes channelings ne commencent, je reçois une première locution spontanée qui me laisse perplexe :

« Laisse émerger, ne résiste pas et tout se fera naturellement. »

Je pressens alors que cela a un lien avec l’écriture. Inanna le confirme durant notre dialogue, mais avec un ton taquin elle conclut ce channeling marquant par ces mots :

« Réfléchis à ce que tu peux apporter, je ne vais pas te donner ça tout cuit.
Il faut que tu apprennes à parler avec moi, que tu apprennes à m’entendre et à sentir ce que je veux pour toi et pour les autres. » (2e channeling)

« Oui Dumuzi, tu as vu hier dans cet entretien avec cet homme, ce qu’il a dit sur votre premier entretien, il avait même pris note de certains de tes reflets, de tes éclairages, tes mots, tes phrases. N’était-ce pas impressionnant, de voir comme tu as reflété ce qu’il ressentait, parfois par un seul mot ou par une métaphore ! Je sais que c’est quelque chose qui t’a beaucoup réjoui, que tu as intégré comme étant dans le cadre de ton approche centrée sur la personne des reflets réussis, comme si tu t’améliorais dans tes accompagnements.

Durant ta rencontre avec tes amis dans le groupe de formation, là aussi tu as eu la sensation que tes interventions ont été efficaces, les ont aidés à prendre conscience. Tout cela, tu l’as perçu comme une ouverture que tu as en toi, une sensibilité que tu as accueillie et acceptée, comme si c’était un progrès professionnel.

C’est bien de cela dont il s’agit, mais ce n’est pas que cela. »

Derrière tes interventions, ces reflets qui touchent les cœurs et qui déclenchent une réflexion ou qui changent le regard de la personne sur elle-même ou sur quelque chose qui lui est intime, il y a plus, il y a mieux.

Tu es en train de faire du channeling pour les autres.

Jusqu’à maintenant, tu as fait du channeling pour toi, pour faire l’expérience de nouvelles sensations dans ton corps, dans ton cœur, recevoir de ma part des enseignements, des guidances, d’éprouver des émotions d’amour, de tendresse pour ta femme, pour moi, pour la Grande Mère.

Jusqu’à maintenant, ce channeling était très centré sur toi, et je suis venu pour cela.
Et là, ne sens-tu pas qu’il y a une nouvelle étape qui est en train de se franchir : devenir un channel pour les autres ? »

Face à ces paroles, je réalise que ce que j’avais pris pour de simples progrès professionnels ou relationnels est bien plus : un processus où ma sensibilité, mes intuitions et mes mots deviennent un canal.

Je l’avoue à Inanna avec émotion : ce que j’ai vu émerger chez les autres me dépasse. Et c’est elle qui me révèle la clé :

« Ah mon Dumuzi, là tu es en train de franchir une nouvelle étape dans notre relation. Quand tu es en entretien avec des personnes que tu accompagnes, ou même en interaction avec des gens que tu apprécies, dès le moment où tu arrives à être connecté à eux, que ce soit par ton intuition ou par tes émotions, les deux sont importantes, alors quand il y a et l’émotion, l’empathie, et une ouverture à l’intuition, tout devient possible !

Tu peux avoir des locutions qui montent en toi,
tu peux avoir des images,
tu peux même avoir des visions intérieures,
tu peux avoir ce bouillonnement dont tu parlais ce matin,
qui indiquent que quelque chose veut émerger.

Alors tout le défi est de laisser émerger cela, de ne pas l’empêcher, en te disant que je dois seulement écouter l’autre. Alors je sais ce n’est pas facile, écouter ce que l’autre dit, sentir ce qu’il sent, comprendre ce qu’il comprend, entrer dans son univers intérieur.

Oui, tout cela est bel et bon,
mais écoute de mieux en mieux ce qui émerge en toi,
abandonne-toi à ce qui émerge en toi, qui veut venir à ta conscience,
car cela vient de moi, cela vient de ton inconscient, cela vient de la Grande Mère.
C’est un flux qui veut passer par toi, passer par ton cœur, par ton corps, par ta pensée. »

Inanna m’invite à reconnaître que ce flux ne m’appartient pas mais qu’il cherche à me traverser. Il se manifeste par des mots, des images, des métaphores ou des visions, au-delà de ma sagesse ou de mes connaissances.

Elle insiste :

« Ose dire, ose dévoiler ce qui t’habite !
Ce que tu as vécu dans cet accompagnement et d’autres ces derniers jours, va pouvoir se développer, se déployer, et tu seras encore plus utile à ces personnes.

Dans cette connexion que tu peux établir avec eux,
il y a un partage du cœur,
un partage des sensations,
une connexion profonde,
pas seulement au niveau de l’intelligence, mais aussi du cœur, de vos inconscients, de quelque chose de profond qui tout d’un coup est partagé. »

Enfin, elle me confie ce conseil essentiel :

« Alors oui, mon Dumuzi, je t’invite à être encore plus attentif, caressant, et doux avec ce qui veut émerger en toi.
Et quand tu sens cela, ose le dire, même si cela ne te paraît pas logique, même si cela te paraît peut-être même peu adapté à ta compréhension de la relation et de ses besoins.

Oui, sois doux avec toi-même, comme tu es doux avec les autres,
sois délicat avec toi-même, comme tu es délicat avec les autres,
car ce qu’il y a en toi est précieux,
ce qui veut émerger en toi a de la valeur,
ne le banalise pas,
laisse-le émerger
et ose parler et tu verras des merveilles.

Et alors tu pourras expérimenter pleinement ce que c’est que d’être un channel pour les autres. » (50e channeling)

Ne pas forcer, mais laisser émerger
La guidance intérieure ne se trouve pas par l’effort ni la volonté. Elle apparaît lorsque l’on cesse de contrôler et que l’on accueille le flux qui monte naturellement en soi. C’est dans ce lâcher-prise que le channeling prend naissance.

Reconnaître le flux qui traverse
Les mots, images, métaphores ou sensations qui surgissent ne sont pas de simples pensées fugitives. Ils sont les signes d’une transmission plus vaste qui passe par le cœur, le corps et l’esprit. Les accueillir, c’est déjà commencer à canaliser pour l’autre.

Oser partager avec douceur
Ce qui émerge en soi n’est pas seulement personnel : il peut devenir une clé pour l’autre. Exprimer ses élans, même s’ils semblent fragiles ou illogiques, permet souvent d’ouvrir un espace de transformation. L’audace et la tendresse vont ici de pair.

La voie du channeling pour autrui n’est pas seulement un apprentissage intérieur, elle prend racine chez moi dans des symboles vivants. Lors d’un channeling décisif, Inanna me révèle que je suis son arbre Huluppu, planté dans son jardin sacré.

Cet arbre, porteur de mystères anciens, devient pour moi une image fondatrice : il relie ciel et terre, visible et invisible, intime et universel.

Dans la prochaine page, je partagerai cette révélation étonnante et ce qu’elle a déclenché en moi : une nouvelle compréhension de ma mission et de mon rôle de channel pour autrui.