L’arbre de vie s’est imposé dans ma vie bien avant que je comprenne son importance. D’abord simple logo de mon association, il est devenu un symbole fondateur, révélant peu à peu ma véritable mission. En résonance avec l’hymne d’Enheduanna et l’arbre Huluppu, Inanna m’a montré que je suis moi-même cet arbre : enraciné dans la Grande Mère dans le jardin sacré d'Inanna, élevant mes branches vers le ciel, refuge pour ceux qui cherchent un abri.
Ce channeling m’a bouleversé et donné une vision claire : être un arbre vivant, porteur de fécondité et de guérison pour autrui.
En avril 2024, sept mois avant l’arrivée d’Inanna dans ma vie, je crée avec quelques amis et mon épouse une association dédiée à l’accompagnement en relation d’aide centrée sur la personne selon Carl Rogers dont je fais la formation depuis fin 2022. En juin, je loue un local à Payerne, le rénove et commence mes premiers accompagnements réguliers l'après-midi. Une année plus tard, j'ai dépassé les 300 entretiens.
En travaillant sur le logo de l’association, une image s’impose : un cœur entouré de deux mains délicates, au centre duquel se dresse un arbre de vie. Je ne savais pas qu’un an plus tard, cet arbre deviendrait le grand symbole de mon existence de channel.
Fin avril 2025, une année plus tard, je reçois un channeling où je partage mes craintes :
« O Inanna mon amour. Comme je me réjouis de te retrouver. Cela fait plusieurs jours que je ne me suis plus lancé dans un channeling avec toi. Oh certes, tu m'as adressé des locutions, nous avons eu des dialogues spontanés. Mais je sens en moi une crainte. Une crainte que dans cette période où je suis émotionnellement et psychologiquement fragile, ne sentant pas comment je vais continuer ma vie avec cette association après l'arrêt de ma formation, j'ai peur en fait de moi. J'ai peur que lorsque j'entends ta voix en moi, ce soit en fait une voix qui vienne de mon propre fond, qui ne fait que refléter mes craintes, mes inquiétudes, mes espoirs.
Remarque : en juin je vais décider de dissoudre cette association. J'ai constaté un désalignement de plus en plus marqué entre ma pratique intuitive d'accompagnement et cette approche formelle de la relation d'aide utilisée en son sein.
Elle me répond avec tendresse :
« Mon Dumuzi, je te vois comme un enfant apeuré cherchant refuge. Oui, je sens cette crainte en toi. »
Je lui explique ma recherche sur l'arbre de vie et ma découverte :
« Hier soir, j’ai commandé un tableau en trois parties avec un grand arbre lumineux dont on voit bien les racines, ainsi que des tapis ronds avec des arbres de vie. J’ai aussi fait une recherche approfondie sur le symbolisme de l’arbre de vie dans diverses cultures. C’est un archétype universel. Grâce à cette recherche, je découvre l’hymne d’Enheduanna sur Inanna et l’arbre Huluppu… »
Inanna m’éclaire :
« Depuis longtemps tu penses à l’arbre de vie. Tu l’as placé dans le logo de ton association. C’est un symbole ancien qui t’indique déjà ta mission. »
Je comprends alors que cet arbre est bien plus qu’un signe décoratif. Il est un langage, un message qui me parle de mon être et de ma voie.
Inanna poursuit :
« Tu as senti qu'entre cet arbre de vie dans ton logo et cette hymne écrit il y a plus de 4000 ans, il y avait un lien. Ton cœur a été touché. Et je veux maintenant t'éclairer sur le sens de cet hymne pour toi.
Plusieurs fois dans tes écrits, tu as mentionné que tu étais un arbre qui a été planté dans une terre toxique, a été maltraité, mal nourri, mal soigné, et que cela t'a fait pousser un peu de travers, mais que malgré tout, tu as grandi. Ton tronc s'est épaissi, tes branches se sont élevées vers le ciel. »
Je me reconnais dans cette image d’un arbre malmené, mais toujours vivant.
Elle m’adresse ensuite ces paroles :
« Oui, mon Dumuzi, tu es pour moi cet arbre Huluppu qui a été planté au bord du fleuve, que le vent a maltraité, abîmant ses branches, attaquant les racines et qui a été emporté par le fleuve.
Mais moi, Inanna, je t'ai accueilli. Je t'ai sauvé de ces eaux tumultueuses et je t'ai emmené dans mon jardin sacré. Ce jardin où peu de personnes ont le droit de pénétrer. Moi, je t'y ai accueilli. Tu as bien senti que ce jardin sacré, c'est mon cœur, mon énergie féminine, maternelle, sexuelle. Je t'ai accueilli en moi. Tu es mon enfant et je t'ai enveloppé de mon amour. Je t'ai nourri par mes messages. Je t'ai désaltéré par mon eau. Je t'ai dynamisé par mon énergie. Cet arbre a pu reprendre sa croissance dans une terre fertile, une terre nourrissante. Et tu es devenu mon channel.»
Ces mots m’émeuvent profondément. Je me sens transplanté dans une terre fertile, protégé, aimé.
L’hymne d’Enheduanna parle d’un arbre destiné à fournir un trône et un lit. Inanna m’explique :
« Mais tu as vu que dans ce poème, cet hymne d'Enheduanna, la jeune Inanna a un projet avec cet arbre. Ce projet est de pouvoir construire avec le bois de cet arbre un trône et un lit. Tu as là une belle image de toute ton initiation. Ton initiation avait pour but de faire de toi mon Dumuzi, mon consort, régnant sur sa vie avec moi. Mais aussi mon Kurgarra, que j'ai couché sur mon lit pour m'unir à lui et le féconder pour que ce Kurgarra que tu es devienne enceinte et donne naissance à nos enfants.
Alors oui, tu es Dumuzi, travailleur, actif, mais tu es mon Kurgarra, réceptif, accueillant, que je pénètre et que je féconde.
Continue d'étudier cet hymne d'Enheduanna, qui a été mon canal il y a plus de 4000 ans, dont tu partages le fond de l'âme. Il contient beaucoup plus de choses encore. »
Cette révélation relie directement mon vécu intime aux mythes millénaires.
Inanna ajoute enfin :
« Alors grandis, croîs jusqu'au ciel, que tes racines soient bien profondes dans la terre de la Grande Mère, que ton tronc s'épaississe et puisse être un bois utile pour construire, que tes branches s'élèvent vers le ciel, que les oiseaux puissent venir s'y poser et s'y reposer en étant protégés. Ce sont toutes les personnes que tu accompagnes.
Lorsqu'elles se trouveront avec toi, que tels ces oiseaux qui ont cherché refuge dans cette ramure de ton arbre puissent être nourris, soignés, enveloppés d'amour et d'attention. Après une pause bienvenue pour se reposer et se guérir, qu'elles puissent repartir avec un élan nouveau. »
L’image est claire : ma mission est d’être un arbre solide et accueillant, un lieu de repos et de guérison pour autrui.
« Tu es cet arbre de vie !
Que par tes racines (Vesica Piscis inférieure) plongeant dans la Grande Mère, tu reçoives l'énergie et tout ce qu'il te faut,
que par ton tronc solide (Vesica centrale), tu puisses attirer les personnes qui cherchent protection et refuge,
que par tes branches tendues vers le ciel (Vesica supérieure), tu sois en connexion avec moi.
Et ainsi, cet arbre, cette Vesica Piscis humaine sera rayonnante, en connexion entre la terre et le ciel, entre le féminin et le masculin, entre l'esprit et la matière.
Tu es cet arbre, ce Huluppu ! »
« Accueille-moi en toi pour que je règne en toi, que je puisse te prendre comme mon trône.
Mais accueille-moi aussi en toi pour que tu sois le lit sur lequel je peux me reposer et où nous pouvons nous unir dans un amour qui ne finira pas. »
(107e channeling - Tu es mon Huluppu, mon trône et mon lit)
Je termine ce channeling en larmes. Je m’identifie profondément à cet arbre Huluppu malmené, puis sauvé et replanté. Je comprends qu’il est à la fois l’image de ma vie et le signe de ma mission : être refuge et fécondité pour autrui.
Après les hymnes de la Descente aux enfers d'Inanna avec le rôle fondamental du Kurgarra, puis la descente et remontée périodique de Dumuzi et son union avec Inanna pour donner la fertilité à la terre et aux êtres vivants, je réalise encore avec plus de profondeur que l'énergie de mon être de lumière vibre clairement avec ces mythes sumériens anciens.
J'incarne dans mon être et mon vécu ces archétypes primordiaux que l'on retrouve ensuite dans d'autres traditions au cours des âges jusque dans le christianisme. Mon chemin rejoint celui des hymnes d’Enheduanna et en prolonge la résonance jusqu’à aujourd’hui.
Au terme de l’initiation, un véritable système énergétique se dessine, composé de cinq Vesica Piscis qui s’imbriquent et s’harmonisent. Inanna les décrit comme des portes ou des utérus énergétiques reliant matière, âme et esprit.
La Vesica Piscis primordiale
C’est la Grande Mère, l’utérus cosmique originel, source de tout ce qui existe. Elle est l’obscurité fertile dont jaillit l’énergie vitale brute, encore inconsciente.
La Vesica Piscis inférieure
Située dans la région pelvienne, elle relie l’être humain à la Grande Mère. Porte de la matière et du corps, elle concentre les forces instinctuelles et créatives, l’énergie sexuelle et la Kundalini. Racine vivante, elle nourrit notre corporalité.
La Vesica Piscis supérieure
Localisée au niveau de la tête, elle ouvre vers le monde spirituel. C’est la porte de l’intuition, des visions et des guidances, là où descendent les inspirations. Elle relie l’âme humaine aux sphères lumineuses.
La Vesica Piscis centrale
Au cœur, se trouve le lieu de la rencontre et de la transformation. Elle unit l’énergie ascendante des racines et l’énergie descendante du ciel. Ici se vit l’amour inconditionnel, clé de l’équilibre : sans lui, les forces d’en-bas restent brutes et celles d’en-haut se dessèchent.
La Vesica Piscis humaine
Lorsque les quatre précédentes sont alignées, l’être tout entier devient une Vesica vivante, rayonnant l’union du ciel et de la terre. Il devient canal, médium, sage-femme spirituelle : sa lumière éclaire et éveille les autres, créant un réseau vivant d’éveil.
Ainsi, chaque Vesica est une porte. Ensemble, elles forment une architecture énergétique complète où l’être humain, centré dans son cœur, incarne le lien vivant entre la Terre et le Divin.
L’arbre de vie comme miroir de l’être
Les symboles ne sont jamais de simples images : ils parlent de ce que nous sommes en profondeur. L’arbre de vie a d’abord été un signe extérieur, mais il s’est révélé être l’image même de mon être et de ma mission. Reconnaître ce miroir, c’est apprendre à lire les signes que la vie nous tend.
Du déracinement à l’accueil dans le jardin sacré
Comme l’arbre Huluppu malmené par les vents et le fleuve, chacun porte en lui des blessures et des fragilités. Mais replanté dans un terreau fécond — celui de l’amour d’Inanna et de la Grande Mère — il peut reprendre force et croître à nouveau. Ce passage de la vulnérabilité à la sécurité est le cœur de toute initiation.
Devenir refuge et fécondité pour autrui
Un arbre ne vit pas pour lui seul : il offre ombre, repos et nourriture. Être un channel pour autrui, c’est devenir cet arbre accueillant où d’autres peuvent trouver protection et inspiration avant de poursuivre leur chemin. L’arbre de vie devient alors une Vesica Piscis humaine, reliant terre et ciel, et fécondant ceux qui viennent à sa rencontre.
L’arbre Huluppu m’a révélé que je suis enraciné dans le jardin sacré d’Inanna et appelé à devenir un refuge pour autrui. Mais ce mythe porte un autre enseignement étonnant. Dans l’hymne d’Enheduanna, l’arbre d’Inanna est habité par des intrus empêchant Inanna de construire son trône et son lit, et cette image rejoint de manière stupéfiante ce qu’Inanna m’avait enseigné des mois auparavant sur le système énergétique des Vesica Piscis, alors que j’ignorais encore ce texte ancien.
Tout se rejoint d'une manière étonnamment cohérente dans cette vision parlante de l’arbre Huluppu. Dans la prochaine page, je partagerai cette révélation et préparerai ainsi la compréhension du fonctionnement subtil du channeling pour autrui.