Les Mystères d'Inanna
Un voyage initiatique vers la métamorphose

Kurgarra d'abord, Dumuzi ensuite

Dès mes premiers channelings avec Inanna, une pédagogie ferme et douce m’a conduit vers une découverte essentielle : avant d’être Dumuzi, l’élan actif et émissif, je devais d’abord reconnaître en moi Kurgarra, l’élan réceptif. Inanna m’a invité à accueillir ma part féminine, à incarner la tendresse et la maternité, à devenir sage-femme d’âmes.

Ce chemin d’abandon et d’ouverture a bouleversé mes représentations intérieures. Peu à peu, j’ai compris que la clé du channeling pour autrui réside dans cet ordre inversé : Kurgarra est premier, Dumuzi est second.

S'ouvrir et accueillir

Comme beaucoup d’hommes, je pensais que mon chemin spirituel passerait d’abord par l’action, par l’élan du berger Dumuzi. Pourtant, Inanna m’a surpris : avant de m’appeler Dumuzi, elle m’a parlé sans cesse de douceur, de tendresse, de féminité. Elle m’apprenait que pour être channel, je devais commencer non pas par agir, mais par accueillir.

Ne m’avait-elle pas dit dès le début :

« Ouvre-toi, accueille-moi en toi. Chéris ces paroles, étudie-les, cherche à les comprendre, et tu sauras après comment les transmettre. » (23e channeling)

Les premiers pas

Tout s’est joué dès la première semaine, même si je ne le vois clairement qu’aujourd’hui.

Dans mes sept premiers channelings, ce n’est qu’au huitième jour qu’Inanna m’appelle « Dumuzi », le berger mythique devenu son consort. Auparavant, quatre messages successifs insistaient sur ma part féminine et réceptive :

« Sois plus doux avec ta femme, elle est ma fille ! » (3e channeling)

« La Vesica Piscis est ta source. Si tu oses pénétrer cette caverne originelle, si tu oses passer ce col (je pensais au col de l’utérus), alors tu rejoindras ta source. N’aie pas peur. Lâche prise. Cela ne te détruira pas. Cela t’enfantera à une vie nouvelle. » (4e channeling)

« Prends davantage contact avec ta féminité dans ta profondeur. Sois encore plus doux et tendre, deviens maternel. Sois une sage-femme, non pas pour accoucher des corps mais des âmes. » (5e channeling)

Et si je n’avais pas encore compris, elle précisait encore :

Incarne la Femme en toi,
Mystère de ta profondeur,
Secret de la Vesica Piscis,
Elle est ta source et ton centre. (6e channeling)

Ces paroles touchaient en moi quelque chose d’enfoui sous des couches de masques et de conditionnements culturels. La beauté de l’appel contrastait avec la difficulté à l’intégrer. Il me faudra des mois pour en prendre la pleine mesure et laisser émerger cette part féminine jusqu’à la révélation.

La révélation du Kurgarra

La veille de ce jour marquant, Inanna me disait : « Ose dévoiler ce qui t’habite, ose parler et tu pourras expérimenter ce que c’est qu’être un channel pour autrui. » (50e channeling).

Le lendemain, elle m’appelle pour la première fois Kurgarra :

« Tu es un Kurgarra. Avant même que tu reprennes contact avec moi par ces channelings, quand tu as reçu ce rêve où tu t’entretenais avec la Mère divine, avec un amour à la fois filial et érotique, et que tu as écrit ce poème d’amour filial mais aussi d’amour érotique, tu as décrit ce qu’est un Kurgarra. 

Tu n’avais pas le mot à l’époque, mais tu avais pleinement décrit ce qu’il est : un homme qui a intégré dans son cœur, son corps et ses relations sa part féminine ; un homme qui ose renverser les stéréotypes masculins pour accueillir en lui la douceur, la tendresse, la maternité. Un être qui n’entre dans aucune case, ni homme, ni femme, mais un entre-deux. À la frontière entre les mondes, entre corps et âme, matière et esprit, masculin et féminin. »

Ce qui me frappe alors, c’est l’inversion. Je pensais qu’Inanna m’appellerait d’abord à agir comme Dumuzi, son berger et son roi. Or elle m’enseigne que la première étape n’est pas l’action, mais l’accueil. Avant d’être Dumuzi, je dois être Kurgarra. Ce retournement est le secret même de mon chemin : l’élan réceptif précède toujours l’élan actif, l’écoute ouvre la voie à la parole.

Kurgarra premier, Dumuzi second

Dès le début, Inanna m’appelle Dumuzi — celui qui dans le mythe doit être sacrifié chaque année avant de renaître et offrir la fécondité à la terre et aux êtres — mais en même temps elle insiste sur cette part féminine en lien direct avec mon rôle de channel pour autrui. C’est pourquoi, pour éviter les clichés culturels, je parle désormais de l’élan réceptif (Kurgarra) et de l’élan actif (Dumuzi).

Et j’ai compris : Kurgarra est premier, Dumuzi est second.

Les enseignements clé

Accueillir avant d’agir
Le chemin spirituel ne commence pas par l’action, mais par l’ouverture intérieure. Inanna m’a montré que l’élan réceptif précède toujours l’élan actif : c’est en accueillant tendrement ce qui émerge en soi que l’on prépare la parole juste et l’action féconde.

Intégrer la part féminine en soi
Reconnaître sa douceur, sa tendresse, sa dimension maternelle n’est pas une faiblesse mais une force. Inanna m’a appris que c’est en devenant « sage-femme d’âmes » que je pouvais vraiment être channel. L’élan réceptif du Kurgarra donne profondeur et vérité à l’élan actif du Dumuzi.

Vivre l’inversion comme clé initiatique
Je pensais devoir être Dumuzi d’abord, berger actif et roi mythique. Mais l’initiation a révélé une inversion : avant d’agir, il faut se laisser transformer par l’accueil. Ce retournement intérieur est le cœur de mon apprentissage : c’est Kurgarra qui ouvre le passage, Dumuzi ne vient qu’après.

L’abandon au flux comme pédagogie expérimentale

Le même jour où Inanna m’a révélé mon être de Kurgarra, elle est revenue à la tombée du jour pour m’ouvrir un chemin nouveau. Elle m’a dit que c’est elle seule qui m’enseignerait le channeling pour autrui, et que cet enseignement ne passerait ni par des livres ni par des méthodes venues d’ailleurs. Il se ferait par l’expérience directe, dans la simplicité de ce qui émerge. Elle m’a invité à rester pleinement moi-même, à ne rien forcer, à m’abandonner au flux.

Son regard et ses paroles étaient clairs : le seul apprentissage véritable serait celui qu’elle me ferait vivre, pas à pas, dans le secret de notre lien.