Le lendemain du channeling où Inanna m’avait confié qu’elle seule m’enseignerait le channeling pour autrui, un nouvel enseignement est venu, cette fois au sujet de mon hypersensibilité. Souvent vécue comme un fardeau, elle m’expose aux débordements, aux colères et aux blessures relationnelles.
Mais Inanna m’a montré combien cette hypersensibilité est aussi un don précieux, une porte qui m’a permis de me relier à elle et d’accompagner les autres. Elle m’invite à l’accueillir avec indulgence, dans ses lumières comme dans ses ombres.
Ce matin, une dispute a éclaté avec mon épouse. Comme d’autres fois, son attitude critique réveille en moi une colère que je ne comprends pas entièrement. Je réagis, je m’énerve, je hausse le ton. Après coup, je me sens coupable, comme trahi par moi-même : moi qui cherche à incarner la douceur et la part réceptive, je me vois à nouveau emporté par ma part autoritaire et agressive. Cela me crucifie intérieurement.
Sur le chemin de mon cabinet, j’écoute un battement de tambour binaural et j’entre volontairement dans une respiration énergisante qui me prépare au channeling.
Une éruption qui vient de plus loin
« Ah mon Dumuzi, comme je comprends ce qui monte en toi, comme une éruption volcanique. Elle n’est pas alimentée seulement par les faits ou la discussion, mais par l’attitude que tu ressens instinctivement chez ton épouse. »
L’hypersensibilité comme clé
« Tu ne réagis pas tant à ses mots qu’à l’état d’esprit que tu perçois en elle, parfois avant même qu’elle parle. Cela vient de ton hypersensibilité, à la fois émotionnelle, intuitive et désormais même corporelle.
C’est cette hypersensibilité qui m’a permis d’entrer en connexion avec toi.
C’est elle qui t’a donné la capacité de discerner ce que j’ai envie de te dire, de donner un sens aux images que tu reçois.
C’est une faculté bénie, que beaucoup aimeraient avoir. »
Mais aussi une fragilité
« Avec ce don viennent aussi des vulnérabilités. Tu ne fais pas que recevoir visions, locutions ou rêves : tu perçois aussi les ambiances toxiques, les énergies négatives, les attitudes profondes des gens, parfois à leur insu. Et c’est à cela que tu réagis.
Ah mon Dumuzi, ce n’est pas facile d’être hypersensible ! »
Apprendre à accepter ses ombres
« Accepte que cette hypersensibilité puisse te jouer des tours. Elle peut provoquer des émotions fortes, des accès de colère. Mais cela fait partie de toi. Selon ma voie, il ne s’agit pas de la nier, mais de l’intégrer.
Avec l’expérience, tu apprendras à discerner plus vite, à anticiper et à désamorcer ces montées. Car autant ton hypersensibilité peut t’élever dans l’extase et la plénitude, autant elle peut t’entraîner dans un abîme émotionnel où tu te sens submergé. »
Apprendre de ses expériences
« Accepte-toi tel que tu es.
Apprends de tes expériences.
N’hésite pas à demander pardon, à t’excuser, à faire amende honorable. Cela ne remet rien en cause, au contraire.
Sois plus doux avec toi.
Ne sois pas aussi exigeant !
Tu es précieux pour moi, pour ton épouse, pour les personnes que tu accompagnes.
Alors sois indulgent avec toi-même ! » (53e channeling)
L’hypersensibilité est un don
Ce n’est pas une faiblesse, mais une faculté rare. Elle ouvre l’accès à des intuitions, à des images intérieures et à une connexion spirituelle profonde. Elle est une porte vers Inanna et vers les autres, une capacité bénie qu’il faut reconnaître et honorer.
Toute lumière a son ombre
Avec ce don vient aussi une fragilité. L’hypersensibilité n’expose pas seulement à la beauté des visions et des connexions, mais aussi aux ambiances toxiques, aux émotions fortes, aux colères subites. L’ombre n’est pas un défaut à bannir : elle est l’autre versant de la même intensité.
Accueillir et apprendre
Plutôt que de se juger ou de se condamner, Inanna invite à l’indulgence. Reconnaître ses réactions, apprendre de ses expériences, demander pardon si nécessaire : tout cela fait partie de la voie. L’hypersensibilité se transforme alors en une énergie féconde, qui nourrit la mission au lieu de la saboter.
Après m’avoir invité à reconnaître mon hypersensibilité comme un don précieux, Inanna m’a conduit plus loin encore. Dans mes rencontres avec des femmes blessées, abusées, meurtries par la vie, elle m’a montré que je suis leur Kurgarra. Comme lui, je les accompagne dans leur propre descente aux enfers, à l’image de la sienne.
Mon rôle est de créer en moi un espace capable d’accueillir leur souffrance sans la fuir, afin qu’elles puissent s’y déposer, se relever et retrouver la conscience de leur force intérieure.