Voilà comment se passe une séance de channeling pour autrui

Tu te demandes peut-être comment se vit concrètement une séance de channeling pour autrui. Ce n’est pas une méthode à appliquer, ni un protocole à suivre à la lettre. Inanna me l’a souvent rappelé : tout repose sur le lâcher-prise et la confiance.

Pourtant, avec le temps, un rythme naturel s’est imposé. Il ressemble à une respiration, comme la sève qui circule dans un arbre : les racines puisent, le tronc transmet, les branches s’ouvrent à la lumière. C’est ce souffle-là que je voudrais te partager.

Tout commence avant même que tu sois là. Je prends un temps seul, pour m’aligner intérieurement, centrer mes Vesica Piscis dans le cœur et ouvrir en moi un espace accueillant.

C’est comme si je préparais un utérus spirituel, prêt à recevoir. Parfois, déjà, des images ou des intuitions apparaissent, comme les premiers signes de la sève qui monte.

Quand tu franchis la porte, je t’accueille avec calme et simplicité. Une bougie allumée et une coupelle d'eau crée une atmosphère de recueillement. Nous prenons le temps de poser un cadre paisible : confidentialité absolue, respect mutuel, et une brève explication de la manière dont la séance va se vivre.

Je t’invite à relâcher tes tensions, à t’ouvrir. C’est comme planter nos deux arbres côte à côte, dans une clairière, pour qu’ils puissent respirer ensemble.

Je t’invite à exprimer en quelques phrases pourquoi tu es venu, ce qui t’anime ou t’inquiète. Pas besoin de longs récits : moins j’en sais, plus je peux accueillir avec mes sens subtils. Ce moment, c’est ton premier souffle d’expiration : tu poses ton intention, tu souffles ce qui compte pour toi.

Puis nous fermons les yeux. Je t’accompagne dans une courte méditation guidée de l’arbre de vie : sentir tes racines plonger dans la terre, ton tronc solide, tes branches qui s’ouvrent à la lumière.

Pour toi, c’est un moment de détente et d’ouverture. Pour moi, c’est une entrée dans l’état intérieur qui me permet de recevoir. Ensemble, nous inspirons. Nos deux arbres respirent à l’unisson.

Dans le silence, je me laisse inspirer. Je deviens Kurgarra : réceptif, ouvert, attentif à ce qui monte en moi. Des images, une parole, une intuition, un ressenti.

Dès que cela prend forme, je transmets. Je deviens alors Dumuzi : je mets en mots ou en images ce que j’ai reçu.
Pendant que j’inspire ainsi, toi tu écoutes, tu ressens, tu accueilles. Et quand je transmets, c’est ton tour d’inspirer.

Parfois, nous repartons dans un nouveau cycle. Je sens qu’il reste quelque chose à capter et à transmettre ou c'est toi qui aimerait approfondir un point. Le rythme est toujours lent, jamais précipité. C’est dans le silence que germe ce qui peut vraiment transformer. Comme la sève dans l’arbre : elle circule sans hâte, mais elle nourrit tout.

Quand nous sentons ensemble que la séance touche à sa fin, je t’invite à dire avec quoi tu repars, ce que tu veux garder, ce qui a changé pour toi. C’est ton dernier souffle. Puis je referme doucement le temps et l'espace sacré créées durant notre rencontre, comme une longue expiration après une inspiration profonde. La rencontre s’achève, mais le souffle continue de circuler en toi.

Ce rythme est simple, mais il change tout. Ce n’est pas le flot des mots qui transforme : c’est la respiration sacrée qui circule entre nous, comme une sève vivante dans l’arbre de vie.

Le channeling pour autrui, c’est apprendre à inspirer et à expirer ensemble, pour laisser passer le souffle de l’âme.