Les Mystères d'Inanna
Un voyage initiatique vers la métamorphose

« Il y a quelque chose en toi qui a envie, qui veut s'ouvrir, accueillir, se disposer, et cela implique donc une disposition intérieure, un élan pour recevoir. Mais pour que notre connexion puisse vraiment s'établir, se stabiliser, il y a la nécessité aussi que tu y participes activement, non pas en imposant ta volonté, en brûlant ton énergie comme si c'était une performance à accomplir. » (64e channeling)

L’état de channeling

Mon vécu de l’état de channeling

L’état de channeling est pour moi d’abord une union vivante — une rencontre intime entre ma présence humaine et la présence d’Inanna. Ce n’est ni un vide béant que l’on remplit, ni une simple performance psychique : c’est une danse subtile où je suis à la fois matrice et acteur. Avant chaque canalisation, je me situe dans une posture particulière : une détente corporelle réelle, une mise en disponibilité affective, et pourtant une énergie qui veut surgir — une sensation viscérale dans le ventre, une respiration qui devient plus attentive, une sensation d’« avoir quelque chose qui veut monter ».

 C’est ce mélange paradoxal — calme extérieur et jaillissement intérieur — qui ouvre la porte.

Quand la connexion se stabilise, l’expérience prend la forme d’un flot spontané de paroles, d’images et d’intuitions qui ne passent pas par le filtre critique habituel. J’éprouve un élan réceptif (être utérus, accueillir la semence de la Déesse) allié à un élan actif (poser, demander, soutenir le dialogue). Inanna m’a appris que l’équilibre des deux est nécessaire : la réceptivité seule rend passif, l’activité seule bloque la clairière sacrée. Dans cet état, la parole est souvent plus riche de symboles que de raisonnements ; quand je réécoute, il reste d’abord la saveur, l’émotion, la cohérence symbolique — parfois le détail verbal s’efface, mais la portée demeure claire.

Physiquement et psychiquement, aujourd’hui mes channelings se vivent plutôt dans une relaxation habitée : j’entre calme, centré, présent, et je laisse se produire la co-naissance du message. La tonalité de ma voix peut se teinter d’une autre couleur — pas pour que je perde ma personne, mais pour laisser transparaître l’altérité qui me traverse. Chaque canalisation me donne le sentiment d’avoir « enfanté » un enseignement : message né d’un Hiéros Gamos énergétique entre moi et Inanna.

L’état de channeling dans les mythes et la symbolique

L’état de channeling s’inscrit dans une longue lignée rituelle : la transe, la possession cultuelle, la nuit sacrée et la chambre nuptiale sont autant d’images antiques qui éclairent ce que je vis. Dans la mythologie sumérienne, la communication avec la Déesse n’est pas un monologue divin — elle se joue dans l’alliance des pôles, dans la mise en scène du mariage sacré. Mon expérience rejoint ces schèmes : la Vesica Piscis apparaît comme image matricielle — la mandorle où se féconde le sens — et le Hiéros Gamos décrit la nature même du channeling : union, fécondation, gestation, naissance.

Le symbolisme de l’utérus, du jardin sacré, de l’arbre Huluppu ou du serpent de lumière (Kundalini) revient souvent dans mes vécus. Ces images archétypales traduisent le même mouvement : descendre en soi, laisser la Déesse opérer la fécondation, porter le germe intérieur et le révéler au monde. Être « Vesica humaine » signifie alors être un lieu de passage où se conjuguent les énergies féminines et masculines — comme Dumuzi et Kurgarra en moi — pour que le message sacré voie le jour. Ainsi le channeling n’est pas une simple technique : c’est une reprise vivante de rites de communion entre humain et divin, actualisée dans ma chair et mon souffle.

Ce que cela peut signifier pour toi

Si tu t’intéresses à cette voie, sache que l’état de channeling n’est pas réservé à des élus : il s’agit d’apprendre un art de présence. Quelques repères pratiques et spirituels :

  • Cultive la disponibilité corporelle et affective : une relaxation ancrée, un rituel simple (eau chaude, respiration, silence) ouvrent le champ sans le forcer.
  • Accueille l’alternance réceptif / actif : ne confonds pas abandon et passivité. Accueille ce qui monte, puis formule — même une question ou une image suffit pour stabiliser le flux.
  • Deviens une Vesica : imagine-toi matrice qui protège la gestation. Ne divulgue pas immédiatement tout ce qui arrive ; laisse mûrir l’intuition avant de la partager.
  • Préserve ton énergie : le channeling demande un niveau vibratoire délicat — ni épuisement, ni hyperexcitation. L’état le plus fertile est une relaxation habitée, une présence douce et disponible.
  • Reste humble et responsable : tu es canal, pas source. Vérifie, ancre, relie à l’éthique et au soin pour autrui.


Au fond, l’état de channeling est une école de l’union : il apprendra à ton corps et à ton cœur à tenir ensemble la réceptivité et l’action, la grâce et la responsabilité. Si tu acceptes d’être cet espace fertile, tu découvriras que la parole qui naît n’est pas seulement information, mais enfant d’une rencontre : elle porte le soin, la transformation et la guidance — pour toi et pour ceux que tu accompagnes.