« Si tu as l'énergie sexuelle sans amour, tu n'es qu'un animal.
Si tu as l'énergie spirituelle sans amour, tu deviens sec et cassant.
Si tu as l'énergie de l'amour sans l'énergie de l'esprit et du corps, tu deviens mou et inefficace.
Il te faut les trois !
Quand ces trois énergies communiquent, que le flux monte et descend et se rejoint dans la Vesica Piscis du coeur, alors
tu es véritablement aligné et centré. » (40e channeling)

Au début, j’ai associé ces sensations à des notions empruntées aux traditions orientales, comme la Kundalini ou les chakras. Mais Inanna m’a invité à adopter un autre langage, plus enraciné dans mon chemin : celui des Vesica Piscis. Elle m’a montré que mon énergie vitale circule en moi à travers ces trois portes intérieures — inférieure, du cœur et supérieure. L’élan vital monte de la Vesica inférieure, traverse le cœur, et s’ouvre dans la Vesica supérieure. Quand ce flux est libre, je me sens aligné, centré, pleinement vivant. Quand il est bloqué, je me sens contracté, fragmenté, comme si une part de moi était coupée de la source.

Cet élan vital n’est pas seulement biologique ou psychologique : il est spirituel. Je le ressens comme un don de la Grande Mère qui me traverse, une eau vivante qui coule en moi. Inanna me le rappelle : « L’eau vient de la Source, du sein de la Grande Mère. Moi, je te la transmets ». L’énergie vitale est ainsi reçue, transmise et transformée.

L’énergie vitale dans les mythes et la symbolique

Dans la symbolique sumérienne et dans mes visions, l’énergie vitale est représentée par des images de flux et de fertilité. Elle est la sève qui monte dans l’arbre Huluppu, reliant racines, tronc et branches. Elle est l’eau matricielle de la Grande Mère, dans laquelle Inanna m’a plongé comme dans un utérus spirituel pour me régénérer. Elle est aussi figurée par le serpent de lumière, la Kundalini qui s’éveille et s’élève le long de la colonne vertébrale pour unir le bas et le haut.

Cette énergie est ambivalente. Si elle reste confinée, elle peut devenir pulsion brute, destructrice ou stérile. Mais quand elle est unie à l’amour du cœur et à la clarté de l’esprit, elle devient féconde et transformatrice. Inanna insiste : « L’énergie fondamentale, au-delà de l’énergie physique, sexuelle et de l’énergie spirituelle, la plus importante, c’est l’énergie de l’amour ». L’élan vital, pour être juste, doit être guidé et unifié par l’amour.

Dans les récits mythiques, l’énergie vitale se manifeste dans le hiéros gamos, le mariage sacré d’Inanna et Dumuzi, union qui assure la fertilité de la terre et du peuple. De même, dans ma vie, cette énergie est féconde lorsqu’elle s’unit à la Présence d’Inanna et qu’elle donne naissance à des textes, des channelings, des gestes d’accompagnement.

Ce que cela peut signifier pour toi

L’énergie vitale est en toi comme une source souterraine. Elle est ce souffle qui anime ton corps et tes émotions, mais aussi l’élan profond qui te pousse à aimer, créer, transformer.

Quand tu sens de la lassitude, de la dispersion, il est possible que ce flux soit bloqué. Tu peux alors revenir à tes Vesica intérieures : descendre dans ta racine pour sentir l’ancrage de la Terre, ouvrir ton cœur pour laisser l’amour circuler, lever ton regard intérieur vers la lumière du haut. L’énergie vitale ne t’appartient pas : elle est don de la Grande Mère, elle circule en toi, et tu peux apprendre à t’y abandonner.

Rappelle-toi que l’élan vital est ambivalent. Si tu le laisses s’exprimer sans amour, il peut devenir simple désir ou agitation. Mais si tu l’unis à ton cœur, il devient fécond. C’est là que tu deviens créateur, non par effort, mais par surabondance de vie.

L’énergie vitale est donc ton pouvoir d’enfantement. Elle peut donner naissance à une parole, à un geste, à une œuvre, à une relation. Elle est la preuve que tu es vivant et relié. Si tu oses la laisser circuler, tu découvriras que ta vie elle-même peut devenir un flux, une danse, une offrande — une eau vive qui jaillit de toi et abreuve le monde.