Les rêves

Après les locutions et les visions éveillées, c’est la nuit que des messages plus profonds encore ont commencé à se manifester avant ma rencontre avec Inanna. Dans mes rêves, certains dialogues prennent forme, des présences me visitent, des scènes symboliques se déploient avec une précision troublante.

Ces rêves ne sont pas comme les autres. Ils laissent une empreinte, une vibration particulière. Je me réveille bouleversé, parfois apaisé, toujours interpellé. Ce ne sont pas seulement des constructions de mon inconscient : ce sont des rencontres, des rappels, des invitations. 

Je me réveille d’un rêve intense dont il me reste surtout les impressions. Les images deviennent floues, mais les sensations restent. Plus tard dans la matinée, en montant à vélo, le rêve revient, avec plus de détails.

Je suis au milieu d’une foule, dans une ambiance qui évoque le bouddhisme tibétain. Une procession passe. Je lève un enfant à bout de bras et déclare à haute voix : « C’est une âme élevée ! Il devrait être devant dans la procession. » Les gens autour de moi ne réagissent pas, ou me désapprouvent silencieusement, comme s’ils me disaient : « Reste à ta place. »

La scène change. Je suis dans une autre foule, plus diffuse, plus familière. L’enfant semble toujours avec moi. Les gens me regardent mais ne le voient pas. Est-il en moi ? Je pense alors : « Cela marche aussi ici », et je me réveille.

Ce rêve remonte à avril 2023, vingt mois avant la révélation bouleversante de ma vie antérieure en tant que femme et prêtresse d’Inanna. Plus tard, elle me confirme ce lien dans un channeling marquant :

« Toi aussi, tu es un chantre, un poète à ta manière. Cela se voit dans tes textes, tes prières. N’es-tu pas, toi aussi, mon channel ?
Oui, tu étais Enheduanna, ma prêtresse. Ton âme est son âme. Le fond de son âme est le fond de ton âme. Laisse émerger ce fonds que tu as reçu d’elle.

Comme Enheduanna, tu vibres de cette énergie de poète. Tu es enflammé d’amour.

Recommence à écrire tes poèmes enflammés d’amour pour moi, pour la Grande Mère. Parle de ce que tu ressens. Je t’inspirerai, je te guiderai. Au travers de cette poésie, de ces hymnes, de ces prières, de ces textes, tu toucheras des cœurs. » (44e channeling)

Trois mois après ce premier rêve, un autre me révèle encore plus explicitement ma part féminine passée.

Je me réveille à 4 heures du matin avec le souvenir clair d’un rêve. L’ambiance est sombre, douce. Je ne vois plus avec mes yeux mais comme depuis l’extérieur, à contre-jour. Deux silhouettes : moi et une femme. Elle s’approche de mon côté droit, passe son bras gauche derrière ma taille, m’enserre doucement. Je fais de même. Je suis surpris, réservé, mais sans gêne. Il n’y a pas de tension sexuelle, seulement une complicité silencieuse. Nous regardons devant nous, dans le même axe. Et je me réveille.

« Laisse émerger en toi l’âme de ma fidèle Enheduanna. Elle était une femme, tu es un homme. Laisse émerger en toi cette femme pour que ta sensibilité devienne encore plus fine, plus amoureuse, plus accueillante, plus tendre. Sois le chantre de la Grande Mère ! » (44e channeling)

Le rêve est un sanctuaire où le langage symbolique devient vivant : Quand le mental se tait, d’autres formes de guidance prennent le relais. Le rêve permet au sacré de nous toucher sans les filtres de la conscience.

Certaines images nocturnes sont des rappels d’une mémoire ancienne : Elles ne parlent pas seulement de notre présent. Elles ravivent des résonances plus profondes, parfois liées à des expériences que notre âme semble avoir déjà traversées.

L’âme reconnaît ce qui l’a déjà habité : Lorsque tu entends un message ou que tu vis une scène dans le rêve qui te bouleverse, c’est peut-être que tu retrouves quelque chose de toi… ou de ce que tu as été.

Les rêves m’ont permis d’entrer en relation avec des présences, des parts oubliées de moi, des mémoires profondes. Mais il est une autre forme de message, plus discrète, plus incarnée encore. Parfois, dans le silence d’un accompagnement, alors que je suis face à une personne en souffrance, quelque chose me traverse. Une tendresse. Douce, vibrante, inconditionnelle. Ce n’est pas la mienne, ou du moins pas seulement.

Elle semble venir d’ailleurs, comme un souffle qui descend en moi, passe par mon cœur, mes mains, mon regard… pour aller toucher l’autre. Je ne la contrôle pas. Je la reçois, je la laisse circuler.

Et toi, as-tu déjà rêvé d’un lieu, d’un être ou d’un moment… comme si tu y étais déjà passé ?