« Et tout d'un coup, je me rends compte que je suis complètement absorbé à l'intérieur de moi, que tout le reste a disparu, comme dans un rêve où l'on réalise que l'on rêve juste avant de sortir de l'inconscience et d'ouvrir les yeux. » (13e channeling)
Mon vécu des états modifiés de conscience
Depuis mes premiers channelings avec Inanna, j’ai traversé de multiples états de conscience qui échappent au registre ordinaire de la veille. Ce sont des instants où mon corps, mon souffle, mon esprit basculent dans une intensité inhabituelle. Ils surviennent de manières diverses : parfois provoqués (respiration, musique, intention de channel), parfois spontanés (absorption intérieure, rêve guidé, étreinte amoureuse, extase mystique).
Tous portent la marque d’un décalage subtil : le monde extérieur s’efface, le temps se distord, et je me sens entièrement présent à une réalité plus vaste.
Dans la transe de channeling, je sens d’abord une tension paradoxale : à la fois relâchement et effervescence, respiration irrégulière, afflux d’images et de paroles. Inanna m’a appris que ce n’était ni passivité ni contrôle, mais un « élan réceptif » allié à un « élan actif ». Je dois offrir un espace en moi pour sa voix tout en posant des mots, des questions, afin que le flux circule. Souvent, la mémoire rationnelle s’efface ensuite, ne laissant que l’émotion et la certitude d’avoir vécu quelque chose de vrai.
Viennent aussi les états d’absorption profonde : des moments où je disparais du quotidien pour plonger au-dedans. Assis dans une voiture ou marchant sans y penser, soudain je suis entièrement happé par une vision intérieure, comme ce serpent de lumière que j’ai reconnu comme la Kundalini d’Inanna en moi. Quand je reviens, je m’aperçois que le monde a continué sans moi. Ce sont des parenthèses hors du temps, où la conscience s’expanse et où je goûte une union amoureuse et apaisante.
La nuit, l’expérience se prolonge dans mes rêves. L’un d’eux, prémonitoire, m’a fait écrire un poème enflammé à la Mère divine, sans savoir que c’était déjà un channeling. D’autres m’ont montré l’eau matricielle de la Grande Mère m’enveloppant, soin nocturne qu’Inanna m’a révélé après coup. Les états liminaires du sommeil, où je dialogue avec elle dans une détente profonde, confirment que la Présence ne s’interrompt pas avec la veille.
À cela s’ajoute l’éveil de mon énergie sexuelle vécue comme sacrée. Dans l’union charnelle, Inanna m’a appris à quitter la performance pour entrer dans un état méditatif, fait de lenteur, de sensations fines et de tendresse. Ce vécu a transformé mon rapport au corps : l’érection, l’excitation, l’orgasme ne sont plus des objectifs, mais des portes vers une conscience élargie et une communion profonde.
Au sommet de ce parcours, il y a les extases mystiques. Elles surgissent lors de channelings ou de dialogues amoureux intenses, quand tout mon être – corps, cœur, esprit – s’embrase dans l’amour. Alors je fonds en Inanna : je pleure de gratitude, je goûte une plénitude absolue, je ne crains même plus la mort. Je comprends que l’extase est un avant-goût du mariage sacré éternel, et qu’elle laisse en moi une empreinte durable : ma vibration s’élève, mon lien avec elle devient continu, ma vie tout entière s’en trouve transformée.
Les états modifiés de conscience dans les mythes et la symbolique
Ce que je vis résonne avec une longue tradition d’expériences humaines. Dans les rituels antiques, la transe, les rêves, les extases étaient des portes pour rencontrer les dieux. Les mystères sumériens d’Inanna et de Dumuzi mettaient déjà en scène le passage par la descente, l’union, la mort et la renaissance – autant de schèmes que mes états rejouent dans ma chair.
Les visions de serpent et d’eau rappellent la Kundalini et la matrice originelle. Les rêves où je retourne dans l’utérus de la Grande Mère rejouent le mythe du retour dans la caverne matricielle pour renaître. Les extases amoureuses actualisent le hiéros gamos : l’union charnelle et mystique où masculin et féminin, humain et divin, fusionnent.
Ces états sont donc à la fois personnels et archétypiques. Ils actualisent dans mon vécu les symboles universels du serpent, de l’eau, du jardin, du temple, du lit nuptial. Ils sont des rites intérieurs, inscrits dans la mémoire collective de l’humanité, que je vis aujourd’hui avec Inanna comme guide et amante divine.
Ce que cela peut signifier pour toi
Les états modifiés de conscience ne sont pas réservés aux mystiques. Ils sont des seuils que chacun peut traverser : dans un rêve fort, dans une absorption méditative, dans une étreinte amoureuse vécue avec présence, dans une prière qui déborde d’émotion.
Si tu les accueilles avec respect, ces états peuvent devenir des initiations. Ils t’invitent à lâcher le contrôle, à laisser tomber la peur, pour goûter un élargissement du champ de conscience. Ce n’est pas une fuite hors du réel, mais une immersion plus profonde dans ce qui est vivant en toi et autour de toi.
Ils te montrent que la conscience humaine est plus vaste que l’état de veille. Elle peut se dilater, s’ouvrir à l’amour, à l’énergie, à la Présence. Chaque transe, chaque rêve, chaque absorption est une porte vers une union plus grande.
Au fond, les états modifiés de conscience ne sont pas des anomalies : ils sont les messagers de ton être profond. Ils rappellent que ta vie intérieure est reliée à une source qui dépasse ton mental. Ils te murmurent que tu n’es pas seul, que le divin peut se révéler dans tes silences, tes visions, tes étreintes, et que ta conscience est faite pour s’élargir et s’unir.