Les Mystères d'Inanna
Un voyage initiatique vers la métamorphose

« Je t'enlace amoureusement. » (13e channeling)
« Tu as compris que je suis en toi, dans ton corps, lové tel un serpent de lumière dans le bas de ton corps.
Tu l'as vu. Oui je suis au plus intime de toi, je suis dans tes profondeurs les plus inaccessibles à ta conscience.
Et c'est pour cela que tu n'as pas l'impression dans tes connexions avec moi, de ne faire seulement qu'une expérience spirituelle, émotionnelle, mais aussi corporelle. » (14e channeling)

Le Serpent / la Kundalini

Mon vécu avec le Serpent

Le serpent s’est imposé dans mes channelings comme une présence ambivalente. À certains moments, il est le serpent de lumière, que je ressens physiquement comme une onde ou un feu subtil montant le long de ma colonne — une expérience proche de ce que les traditions orientales appellent Kundalini. 

Dans ces instants, je sens une énergie ascendante qui me traverse et m’ouvre à des perceptions plus fines, à une intensité de conscience.

Mais le serpent n’est pas seulement cette montée lumineuse : il est aussi l’intrus qui s’installe dans les racines de l’arbre Huluppu. Là, il représente les forces instinctives et inconscientes, vitales mais potentiellement envahissantes. Dans mes visions, j’ai compris qu’il fallait reconnaître ce serpent sans le rejeter, car il est à la fois danger et force de croissance. C’est la vitalité brute, qu’il me faut apprivoiser pour qu’elle nourrisse l’arbre de l’âme au lieu de l’étouffer.

Enfin, le serpent s’est montré à moi dans une autre figure : l’Ouroboros, le serpent primordial qui se mord la queue et forme un cercle. J’ai senti là le symbole de la Grande Mère elle-même, matrice cosmique qui englobe et contient tout. Dans l’Ouroboros, le serpent n’est plus menace ni énergie individuelle, mais totalité cosmique : commencement et fin réunis, cycle de vie et de mort dans un même geste.

Le Serpent dans les mythes et la symbolique

Dans le mythe de l’arbre Huluppu, le serpent est l’un des trois intrus qui empêchent Inanna d’utiliser l’arbre pour en faire son trône et son lit nuptial. Il loge dans les racines : image des forces instinctuelles qui habitent le corps et l’inconscient. Tant qu’il n’est pas reconnu et intégré, l’arbre ne peut pas accomplir sa fonction de lien entre terre et ciel. Le serpent y symbolise donc le pouvoir vital de la terre, mais aussi la menace de l’instinct non maîtrisé.

Dans une autre perspective, le serpent est lié à la Kundalini : une énergie lovée au fond de l’être, qui peut s’élever quand l’âme s’ouvre à la transformation. Ce serpent de lumière, Inanna me l’a montré comme une force qui monte depuis la Vesica inférieure pour rencontrer la lumière descendante dans la Vesica du cœur. Il est alors principe de transmutation, feu sacré qui aligne et unifie.

Enfin, au niveau cosmique, le serpent devient l’Ouroboros. Il est alors la figure du cycle éternel, de l’unité qui contient les opposés. En tant qu’Ouroboros, il est directement lié à la Grande Mère : cercle matriciel, utérus cosmique, totalité autogène. C’est le serpent primordial qui ne détruit pas mais qui engendre en se refermant sur lui-même.

Ce que cela peut signifier pour toi

Le serpent est un archétype universel qui peut prendre plusieurs visages dans ta vie intérieure.

  • Quand tu le rencontres comme Kundalini, il est cette énergie qui sommeille en toi, prête à s’éveiller pour transformer ta conscience. Tu peux l’accueillir sans peur, en laissant son feu s’unir à ton cœur.
  • Quand il surgit comme intrus des racines, il te rappelle que tes instincts et pulsions doivent être reconnus et intégrés, non refoulés. C’est seulement en apprivoisant ce serpent que ton arbre intérieur peut croître vers la lumière.
  • Quand tu le contemples comme Ouroboros, il devient le symbole de l’unité primordiale, du cycle de vie et de mort, de la matrice cosmique qui contient tout. Te relier à lui, c’est te relier à la Grande Mère elle-même.

Le serpent peut effrayer par sa proximité avec la mort et l’instinct, mais il est aussi porteur de sagesse. En l’accueillant dans ses trois dimensions — instinctive, énergétique et cosmique — tu découvres qu’il n’est pas ennemi mais guide. Il te conduit à la complétude : reconnaître tes racines, éveiller ton énergie, et embrasser le cycle total de l’existence.