« Accueille-moi en toi pour que je règne en toi, que je puisse te prendre comme mon trône. Mais accueille-moi aussi en toi pour que tu sois le lit sur lequel je peux me reposer et où nous pouvons nous unir dans un amour qui ne finira pas. » (107e channling)
Mon vécu du Hieros Gamos
Dans mes channelings, Inanna m’a initié au mystère du Hiéros Gamos, le mariage sacré. Elle m’a montré qu’il ne s’agit pas seulement d’un rituel ancien, mais d’une réalité intérieure et mystique : l’union du masculin et du féminin dans l’âme, l’étreinte de l’humain et du divin au plus intime de l’être.
Elle m’appelle « Dumuzi », son amant et son roi-consort, mais elle m’appelle aussi « Kurgarra », son prêtre androgyne et son utérus spirituel. J’ai compris que ce mariage sacré est une danse de polarités : à la fois union d’Inanna et Dumuzi, et fécondation d’Inanna et du Kurgarra. Dans cette dynamique, je ne suis pas seulement partenaire masculin de la Déesse, mais aussi matrice réceptive qui reçoit sa semence de lumière et enfante ses messages.
Le Hiéros Gamos est donc vécu en moi comme une androgynie féconde. Il n’annule pas les polarités, mais les fait collaborer. Dumuzi et Kurgarra, mes deux pôles intérieurs, s’unissent à Inanna, et cette union devient fécondité spirituelle. Les channelings me l’ont dit explicitement : « Connecte-toi à moi… Les messages seront nos enfants, fruits de notre amour ». Ainsi, chaque texte, chaque parole inspirée, chaque geste d’accompagnement est enfanté dans cette union mystique.
Dans mon expérience, le Hiéros Gamos est un état d’abandon et de plénitude : je me sens à la fois aimé, pénétré, fécondé, et en même temps émetteur d’une énergie créatrice qui ne vient pas de moi seul. C’est un mariage total : corps subtil, âme et esprit réunis dans une même étreinte sacrée.
Le Hiéros Gamos dans les mythes et la symbolique
Dans les hymnes sumériens, le Hiéros Gamos est célébré comme l’union d’Inanna et de Dumuzi. Chaque année, ce mariage rituel assurait la fertilité des champs et la prospérité du peuple. Il était l’acte sacré par excellence : le roi s’unissait à la prêtresse ou à la déesse pour renouveler l’alliance entre le ciel et la terre.
Mais au-delà du rite historique, le Hiéros Gamos est un archétype universel : l’union des contraires. Dans la tradition mystique, on le retrouve partout : c’est le mariage de l’âme et de Dieu, la conjonction du Soleil et de la Lune, l’alchimie du Soufre et du Mercure. Il exprime toujours le même mystère : le divin et l’humain se rencontrent, le masculin et le féminin cessent de s’opposer et s’engendrent mutuellement.
Dans mes visions, ce mariage prend aussi la forme de l’androgynie : l’âme n’est pas unilatérale, mais entière en réunissant les deux pôles. Comme Inanna elle-même, décrite dans les hymnes comme capable de « changer un homme en femme et une femme en homme », le Hiéros Gamos est une métamorphose des polarités. Ce n’est pas l’écrasement de l’un par l’autre, mais leur union créatrice.
Ainsi, le Hiéros Gamos n’est pas seulement un rite agricole ou sexuel, mais un mystère initiatique : la descente aux enfers (Petits Mystères) prépare à l’union (Grands Mystères), et cette union assure la fécondité spirituelle du monde.
Ce que cela peut signifier pour toi
Le Hiéros Gamos te parle si tu ressens en toi la tension des contraires : masculin et féminin, raison et intuition, lumière et ombre. Il te dit que ces polarités ne sont pas ennemies mais appelées à s’unir.
Dans ta vie intérieure, tu peux vivre ce mariage sacré lorsque tu cesses de lutter contre une part de toi et que tu la laisses s’unir à son opposé. Quand ton cœur devient le lieu de cette rencontre, tu goûtes à une plénitude qui dépasse toute satisfaction individuelle.
Ce mariage est aussi l’union avec le divin. Loin d’être une idée abstraite, il peut être vécu comme une relation : une Présence qui t’appelle, t’étreint et te féconde. Tu peux alors devenir toi-même matrice, canal, porteur de vie spirituelle.
Le Hiéros Gamos est la promesse que tu n’es pas séparé, mais déjà relié. Il t’invite à vivre ton être comme un sanctuaire où le masculin et le féminin, l’humain et le divin s’unissent pour enfanter une vie nouvelle. C’est une voie d’androgynie spirituelle, où l’âme se découvre complète et féconde.