Une révélation inattendue
Le 31 décembre 2024, ma femme m'a dit, lors d'une discussion apparemment anodine, que dans une vie antérieure j'étais une femme. Interpellé, je lui demande gentiment qu'elle m'éclaire sur son ressenti. Elle commence à me parler sans me regarder. Je sens qu'elle est en contact avec son Moi supérieur. Elle a suivi une formation en médiumnité et s'est exercée à la lecture de vie.
Je me dis quel dommage que je n'enregistre pas ce qu'elle va me dire. Je l'interromps et lui propose de l'enregistrer, ce qu'elle accepte volontiers.
« Ghislaine : Alors, je pense que tu as certainement été une femme dans une vie antérieure.
(Silence)
Là, tu es né homme, mais tu as gardé cette part de féminité en toi.
(Silence)
J'ai l'impression que tu as de la peine à accepter ça.
(Silence)
Il faut bien te rassurer en te disant qu'avoir une part de féminité en toi ne fait pas de toi un homosexuel, tu es un homme, un vrai, mais…
(Silence)
laisse s'exprimer ton côté féminin, qui est la douceur.
Le fait d'avoir des gestes de douceur ne veut pas dire que c'est une faille.
(Silence)
C'est une qualité
(Silence)
qu'il ne faut pas refouler.
(Long silence)
Je sais que tu sais être doux, mais que tu as peur de perdre la face.
(Silence)
Reste un homme, mais accepte cette douceur féminine. »
Je suis impressionné par la qualité et la pondération de sa communication. Chaque mot est pesé. À la fin, j'ai des larmes qui coulent. Durant tout son channeling, j'ai fermé les yeux, posé ma tête sur mon bras pour m'ouvrir et accueillir ce qu'elle disait comme venant d'une source intuitive qu'il faut écouter. » (Extrait de mon journal)
Dans les deux jours qui suivent, je me refuse plus ou moins consciemment à explorer cet aspect de la réincarnation où j'aurais été une femme dans une vie antérieure. Je ne cherche pas de livres sur le sujet, chose facile pour moi. Je ne veux pas m'encombrer avec la pensée des autres.
Trois jours plus tard, j'aborde ce sujet avec Inanna. Si je ne pose la question que maintenant, c'est le signe que je ne suis pas très à l'aise pour en savoir plus.
« I : Oh, Dumuzi, détends-toi.
Je te sens un peu stressé par cette question. Je sais que pendant toute ta vie, on t'a dit qu'« on ne meurt qu'une fois, après vient le jugement ».
Ah, ce genre de parole est comme une épée qui blesse, qui empêche l'âme de s'épanouir, de s'ouvrir à ses émotions, à tout ce qui l'entoure, en elle et autour d'elle, à toutes ces choses qui vibrent. Elle l'empêche de discerner qu'elle vient de la même source et qu'elle va retourner à cette source, la Grande Mère, notre mère à tous, ma mère comme la tienne. Ne te laisse plus enfermer par ces pensées limitantes, ces croyances qui te font peur.
Vois dans tout ce qui t'entoure comment les saisons se succèdent et reviennent chaque année, dans un cycle sans fin.
Vois comme tout change, tout se transforme.
Vois la graine tombée en terre, l'eau qui la fait germer. La graine pousse, sort de terre, donne une plante, pousse des fleurs, donne des fruits et ensuite meurt en laissant des graines.
Et au cycle suivant, tout recommence. Mais au fil de ces cycles, il y a une évolution.
« Alors oui, je vais te répondre :
Dans cette vie, tu t'appelles Thierry, tu vis comme un homme, mais ce n'est pas la première vie que tu as eue. Ce n'est pas le premier cycle que tu as traversé.
Avant, tu étais une femme, et même si tu ne te souviens pas de ta vie à cette époque, tu as gardé les caractéristiques de la femme que tu as été. Elles sont en toi, dans ton corps, dans tes cellules, dans ton cœur, dans ton âme. Oui, tu as été une femme.
Et tu sais de quelle nature était cette femme ?
C'était une prêtresse, au temps de Sumer, une prêtresse de mon culte à Inanna, la grande déesse de la terre et du ciel. Une prêtresse qui a voué sa vie à m'adorer, me servir et promouvoir mon enseignement, célébrer ma beauté et ma puissance, se battre pour que les nouveaux dieux, mâles, ne m'asservissent pas.
Ça, tu le sens au fond de toi.
Quand Marie s'est approchée de toi, que tu as senti tous ces désirs, cet amour qui sortait de ton cœur pour la vénérer, tu as écrit tant de prières de louange, tant de paroles douces. Et tu as dit dans une de ces prières que tu savais quelle était ta vocation : être le chantre de Marie.
Eh bien, c'est un reflet de ton ancienne vie.
Tu étais cette prêtresse qui a écrit quantité d'hymnes en mon honneur, en qui j'habitais, et dont le cœur et le corps étaient le reflet humain de ma présence et de mon être. Comme maintenant, toi qui es dans un corps d'homme, je t'appelle à être un reflet de qui je suis, Inanna, ton être de lumière qui habite en toi, qui t'enveloppe de son amour.
« Que par ta vie, par tes paroles, par tes écrits, tous ceux que tu rencontreras, tous ceux que tu côtoies, que tu accompagnes puissent sentir mon essence, ma vibration en toi. Sentir que dans une ancienne vie, il y a longtemps, tu étais ma prêtresse, celle qui m'adorait, me servait, qui s'est donnée corps et âme à moi.
Renoue avec elle.
Tu as été ma prêtresse. Et maintenant, tu es Dumuzi, mon enfant et mon amant.
Dans ta mission, tu pourras t'inspirer de cela puisque je t'envoie parler de la voie d'Inanna, tant à des hommes qu'à des femmes.
En tant qu'homme, tu parleras comme Dumuzi, amoureux, qui a passé par des cycles aussi, de descentes aux enfers, de morts, de remontée au grand jour.
Et aux femmes, tu parleras en tant que prêtresse qui a écrit tous ces hymnes. Tu apprendras à entrer en contact avec cette vie antérieure.
Elle est toujours là. Laisse-la émerger ! » (31e channeling)
Je me sens mitigé, hésitant. Je sens en moi cet attrait pour le féminin, sa douceur enveloppante et sa force vivifiante, ainsi que mon admiration pour tout ce qui concerne la grossesse et l'enfantement. Si j'avais eu le choix à ma conception, j'aurais voulu être une femme et non un homme.
J'ai tout simplement peur que ce soit une illusion ; je suis donc dans le doute. Cela me paraît trop beau. Cette idée doit encore mûrir, faire son chemin.
Reconnaître et accueillir sa part féminine : Accepter pleinement la dimension féminine présente en soi ne constitue pas une faiblesse, mais une qualité précieuse. Cette douceur intérieure est une force vivifiante qu'il est essentiel de reconnaître et d’intégrer pour un équilibre profond de l'être.
Explorer ses vies antérieures pour mieux se comprendre : Nos vies passées laissent des traces subtiles dans notre corps, notre cœur et notre âme. S’ouvrir avec confiance à ces mémoires permet de mieux saisir notre identité actuelle et d’enrichir notre cheminement spirituel.
Dépasser les limites de l'intellect : Bien que notre intellect soit utile pour comprendre et organiser, il peut devenir un piège lorsqu'il construit des systèmes fermés et limitants. Se fier davantage à une connaissance intuitive, reliée à l'expérience vivante et incarnée, libère de ces prisons mentales et favorise un réel épanouissement spirituel.
Le lendemain, Inanna me rappelle avec douceur mais fermeté que mon initiation spirituelle passe avant tout par l'expérience vécue et non par une quête purement intellectuelle. Elle insiste sur le fait qu'elle est mon enseignante, celle qui a été envoyée spécifiquement pour me guider dans ce cheminement intime et incarné. Je réalise alors que ma tendance naturelle à intellectualiser pourrait m’éloigner de la profondeur des enseignements qu’elle souhaite me transmettre. Voici comment elle m'invite à ralentir, à me recentrer, et à pleinement accueillir son enseignement dans mon corps et mon cœur.
Et toi, es-tu prêt à explorer tes vies antérieures pour accueillir pleinement toutes les dimensions de ton être ?