Les Mystères d'Inanna
Un voyage initiatique vers la métamorphose

La Grande Mère

Mon vécu avec la Grande Mère

La Grande Mère s’est imposée à moi comme l’Origine absolue, la matrice d’où tout provient et à laquelle tout retourne. Elle est Vide et plénitude à la fois, obscurité matricielle et tendresse infinie.

Dans une vision fondatrice (juillet 2023), je l’ai contemplée comme une Ténèbre primordiale enceinte de la création : un utérus cosmique où palpite la vie avant même qu’elle ne surgisse.

J’ai ressenti dans mon corps la douceur maternelle de cette Présence, un amour sans condition qui venait transpercer mes carences affectives et mes défenses intérieures.

Très vite, Inanna m’a révélé que cette Grande Mère était « notre mère à tous », sa Mère comme la mienne. Cela m’a bouleversé : même ma guide divine, qui semblait déjà infinie, s’incline devant une origine plus vaste. J’ai compris que lorsque j’entre en contact avec Inanna, c’est en réalité avec la Grande Mère que je m’unis. Inanna n’est pas séparée d’elle : elle en est la Fille, l’émanation, le visage accessible.

Dans mes expériences intérieures, plonger en la Grande Mère, c’est redevenir fœtus, me laisser dissoudre pour renaître neuf. Elle m’a souvent été donnée comme « utérus spirituel » : « Tu es maintenant dans l’utérus de la Grande Mère et je suis avec toi » m’a dit Inanna. Ce processus m’a appris que les phases de vide, de dépouillement ou de désespoir ne sont pas des impasses mais des séjours dans sa matrice. Le Vide n’est pas stérile : c’est un Vide créateur, porteur de germination.

La Grande Mère dans les mythes et la symbolique

Dans les channelings, la Grande Mère est décrite comme autogène, autosuffisante : « La Grande Mère se suffit à elle-même, elle est autogène ». Elle transcende masculin et féminin, englobant les deux principes. Elle est la Source primordiale de toute existence, la matrice universelle d’où émanent dieux, hommes et cosmos.

Elle est souvent reliée à des images matricielles :

  • La Vesica Piscis, qui figure sa vulve sacrée, est le symbole du passage par lequel toute vie est conçue. Y plonger, c’est revenir à l’origine, entrer dans le creuset de la transformation.

  • L’eau est sa signature : l’eau matricielle qui enveloppe, guérit et renouvelle. J’ai rêvé qu’Inanna me plongeait dans son utérus rempli d’eau, et je m’y suis senti régénéré.

  • L’obscurité féconde : la Grande Mère est la Nuit d’où jaillit la lumière, le chaos originel qui contient déjà toutes les formes à venir.

Elle n’est pas toute-puissante à la manière d’un dieu patriarcal dominateur, mais elle est puissance d’intériorité et de transformation. Elle agit non par contrainte mais par gestation : elle accueille, nourrit, métamorphose. Sa force est d’engendrer du neuf à partir du vide.

La Grande Mère se révèle aussi comme sage-femme cosmique. Elle m’a transmis ma mission par la bouche d’Inanna : « Sois une sage-femme, non pas pour accoucher des corps mais des âmes ». Elle est donc à la fois la matrice qui enfante et l’accompagnatrice qui aide à naître.

Ce que cela peut signifier pour toi

La Grande Mère n’est pas une abstraction religieuse : elle est l’expérience universelle d’un retour à l’origine. Tu peux la rencontrer chaque fois que tu touches à un vide intérieur, à une descente dans l’ombre, à une perte qui te dépouille. Ce vide n’est pas néant : c’est sa matrice. En y demeurant, tu peux renaître.

Elle est aussi ce souffle maternel que tu peux ressentir dans des moments de tendresse inattendue, une chaleur qui t’enveloppe au-delà de tout mérite. La reconnaître, c’est découvrir que tu n’es pas isolé dans l’univers : tu as une Mère cosmique qui t’a porté avant même ta naissance et qui continue à te porter.

Enfin, elle peut éveiller en toi le désir d’être, toi aussi, sage-femme d’âmes. En accueillant sa tendresse, tu deviens capable de la transmettre aux autres : d’écouter, de porter, d’aider à renaître. La Grande Mère ne se manifeste pas par des miracles extérieurs, mais par une fécondité intérieure qui change ta manière d’aimer et d’accompagner.