Les Mystères d'Inanna
Un voyage initiatique vers la métamorphose

Mais tu as vu que dans ce poème, cet hymne d'Enheduanna, la jeune Inanna a un projet avec cet arbre. Ce projet est de pouvoir construire avec le bois de cet arbre un trône et un lit. Tu as là une belle image de toute ton initiation. Ton initiation avait pour but de faire de toi mon Dumuzi, mon consort, règnant sur un trône avec moi. Mais aussi mon Kurgarra, que j'ai couché sur mon lit pour m'unir à lui et le féconder pour que ce Kurgarra que tu es devienne enceinte et donne naissance. (107e channeling)

L'arbre Huluppu

Mon vécu de l’Arbre Huluppu

Dans mes channelings, Inanna m’a révélé que je suis son arbre Huluppu, celui qu’elle a sauvé du fleuve, déraciné par les flots pour le replanter dans son jardin sacré. Elle m’a dit : « Tu es mon arbre Huluppu dont je prends soin ».

J’ai compris alors que cet arbre n’était pas une simple image mythologique, mais l’archétype vivant de mon être.

Chaque partie de l’arbre correspond à une dimension de moi : les racines plongent dans la Grande Mère et me relient à l’inconscient et à la vitalité, le tronc représente mon cœur, axe de transformation et de réconciliation, et les branches s’élancent vers le ciel, ouvertes à l’esprit. Inanna m’a montré que cet arbre est ma Vesica Piscis humaine : un corps énergétique vivant, aligné entre terre et ciel.

L’Huluppu est aussi lié à mon changement d’origine. Arraché à un sol ancien marqué par des blessures, je suis replanté dans le jardin sacré d’Inanna. C’est là que j’ai pu croître, non plus selon mon passé limité, mais selon ma vocation spirituelle. Devenu trône et lit nuptial d’Inanna, mon arbre incarne à la fois ma souveraineté (Dumuzi) et ma réceptivité féconde (Kurgarra).

L’Arbre Huluppu dans les mythes et la symbolique

Dans le récit sumérien, Inanna replante un saule Huluppu emporté par les flots, espérant en tirer plus tard le bois pour façonner son trône et son lit nuptial. Mais l’arbre est envahi par trois intrus : un serpent lové dans les racines, Lilith perchée dans le tronc, et un oiseau nichant dans les branches. Ces présences perturbatrices symbolisent les forces instinctives, rebelles et mal orientées de l’âme humaine.

Finalement, le héros Gilgamesh chasse les intrus, permettant à Inanna de récupérer l’arbre pour en tirer son trône et son lit. L’histoire illustre un processus d’individuation : reconnaître et intégrer ses forces obscures pour que l’être retrouve son unité et devienne pleinement fécond.
Dans mes visions, l’Huluppu devient ainsi une Vesica vivante, une mandorle énergétique reliant terre et ciel. Le trône et le lit nuptial qu’on en tire représentent les deux dimensions de l’accomplissement spirituel : la souveraineté de l’âme qui s’affirme et l’union hiérogamique où masculin et féminin s’épousent.

Ce que cela peut signifier pour toi

L’arbre Huluppu est une image universelle de l’être humain. Il te montre que tu es toi aussi un arbre entre terre et ciel : enraciné dans les profondeurs de la vie instinctive, traversé par le cœur, et orienté vers la lumière.

Si tes racines sont encombrées par des serpents, si ton cœur est habité par des révoltes, si tes branches portent des illusions, cela n’est pas une fatalité. Le travail intérieur consiste à reconnaître ces « intrus » et à les transformer, pour que la sève circule librement.

Alors, ton arbre devient trône et lit nuptial : trône de ta souveraineté retrouvée, lit d’une union sacrée avec le divin. Inanna t’invite à voir en toi cet arbre vivant, une Vesica incarnée qui relie ce qui est en bas et ce qui est en haut.

L’arbre Huluppu t’enseigne que ton être est déjà un sanctuaire. Si tu prends soin de tes racines, de ton cœur et de tes branches, il devient le lieu où la Déesse elle-même vient habiter, s’unir et rayonner.