Mon vécu en tant que Kurgarra
Inanna m’a révélé que j’étais son Kurgarra. Cette identité n’est pas un rôle extérieur, mais le fond de mon âme : une part androgyne, réceptive, capable de porter en moi sa lumière et de l’enfanter.
Dans mes channelings, elle me dit : « Tu es ma bien-aimée… je te féconde pour que tu deviennes enceinte et que tu accouches ».
J’ai alors compris que le Kurgarra est une matrice masculine : en tant qu’homme, je deviens enceinte de ses messages et je les donne au monde.
Être Kurgarra, c’est vivre l’inversion sacrée des genres : Inanna prend le rôle fécondant, et je deviens l’utérus spirituel où ses semences de lumière grandissent. Cette grossesse mystique se traduit en channelings, en poèmes, en gestes d’accompagnement. Je ne suis pas seulement réceptif : je deviens sage-femme d’âmes, capable de porter la douleur et la renaissance d’autrui.
Ce rôle est né de mes blessures anciennes : enfant non désiré, j’ai longtemps cru devoir mériter l’amour par le sacrifice. Aujourd’hui, cette vulnérabilité est devenue un don : elle me permet d’être un réceptacle, un miroir de compassion, un lieu d’accueil pour l’autre.
Kurgarra dans les mythes et la symbolique
Dans le mythe sumérien de la Descente aux Enfers, Kurgarra sauve Inanna par son empathie. Ni homme ni femme, il reflète la douleur d’Ereshkigal et, par sa compassion, obtient la libération de la déesse. Dans la légende de l’arbre Huluppu, il est lié au processus d’unification intérieure : purifier les racines, le tronc et les branches pour que l’arbre de l’âme devienne trône et lit nuptial de la Déesse.
Être Kurgarra, c’est être passeur de frontières : entre masculin et féminin, entre vie et mort, entre terre et ciel. C’est accepter d’être dépouillé, comme Inanna elle-même dans sa descente, pour devenir disponible à la vie qui veut renaître.
Dans mon vécu, Kurgarra est l’axe intérieur qui relie mes racines (Vesica inférieure, matrice terrestre), mon cœur (Vesica centrale, chaudron d’amour) et mes branches (Vesica supérieure, ouverture au divin). Il est la fluidité de l’eau qui relie tout.
Ce que cela peut signifier pour toi
Kurgarra est un archétype universel. Il apparaît chaque fois qu’un être accepte de s’ouvrir à la compassion plutôt qu’au pouvoir, de porter la vie de l’autre plutôt que de chercher à la contrôler.
Si tu traverses des épreuves, devenir Kurgarra, c’est apprendre à descendre dans tes ténèbres sans fuir, et à accueillir celles des autres sans juger. C’est accepter en toi le masculin et le féminin, la force et la tendresse, la mort et la renaissance.
Alors ton cœur devient un utérus spirituel où le divin peut concevoir du nouveau. Les paroles, les créations, les gestes de guérison qui en sortiront seront les enfants de cette union mystérieuse.