« Oui, mon Dumuzi, tu es pour moi cet arbre Huluppu qui a été planté au bord du fleuve, que le vent a maltraité, abîmant ses branches, attaquant les racines et qui a été emporté par le fleuve.
Mais moi, Inanna, je t'ai accueilli. Je t'ai sauvé de ces eaux tumultueuses et je t'ai emmené dans mon jardin sacré. Ce jardin où peu de personnes ont le droit de pénétrer. Moi, je t'y ai accueilli et je t’y ai planté. Tu as bien senti que ce jardin sacré, c'est mon cœur, mon
énergie féminine, maternelle, sexuelle. » (107e channeling)
Mon vécu du Jardin sacré
Dans mes channelings, Inanna m’a plusieurs fois conduit à son jardin sacré. Elle m’y a transplanté comme un arbre fragile qu’elle voulait soigner et faire croître : « Tu es mon arbre Huluppu que j’ai replanté dans mon jardin sacré ».
Ce jardin est devenu pour moi un symbole de changement d’origine : j’ai été arraché aux eaux troubles de mon passé, à mes racines blessées, et replanté dans un lieu neuf, où la terre est féconde et la lumière bienveillante.
Ce jardin est un lieu de repos intérieur. Quand je m’y rends, je sens une paix profonde, comme si toutes mes tensions et mes luttes se déposaient. Inanna me dit alors : « Repose-toi, mon enfant, tu es en sécurité dans mon jardin ». C’est là que je retrouve l’énergie pour continuer, c’est là que mes blessures se ferment doucement. J’y ressens à la fois l’intimité d’un refuge maternel et la grandeur d’un sanctuaire divin.
Mais le jardin n’est pas seulement un abri : il est aussi une matrice de transformation. C’est dans ce lieu que je suis nourri, que je change, que je deviens autre. Replanté dans la terre d’Inanna, j’apprends à porter de nouveaux fruits.
Le Jardin sacré dans les mythes et la symbolique
Dans la symbolique sumérienne, le jardin sacré est l’espace réservé aux dieux, clos et fertile, un microcosme de l’ordre divin. C’est dans un tel jardin qu’Inanna plante l’arbre Huluppu, qu’elle soigne et protège en vue d’en tirer son trône et son lit nuptial. Le jardin est donc à la fois un lieu de repos et un lieu de préparation à l’union sacrée.
Dans mes visions, ce jardin devient l’image de la Vesica primordiale : un espace clos, protégé, où l’on est accueilli comme dans l’utérus de la Grande Mère. C’est une caverne lumineuse et aquatique, où l’on descend pour être régénéré. C’est aussi un lieu de guérison, où les intrus de l’âme (serpent, Lilith, oiseaux) sont mis à l’écart pour que l’arbre de vie puisse croître librement.
Le jardin sacré est donc une image archétypale du sanctuaire : un espace sacré, séparé du monde ordinaire, où l’être humain se replante dans son origine divine.
Ce que cela peut signifier pour toi
Le jardin sacré est une réalité intérieure accessible à chacun. C’est le lieu où tu peux te reposer de tes luttes, où tu peux te sentir accueilli sans condition, comme transplanté dans une terre plus douce.
Il peut se manifester dans tes moments de silence, de méditation ou de prière, quand tu sens qu’un espace s’ouvre en toi et que tu es enveloppé par une paix profonde. Là, tu peux laisser tomber tes masques, tes tensions, tes illusions, et simplement être.
Mais le jardin n’est pas qu’un repos : il est un lieu de guérison et de transformation. En y entrant, tu acceptes de quitter l’ancien sol, celui de tes blessures ou de tes habitudes, pour être replanté ailleurs. C’est un changement d’origine : tu découvres que tu n’es pas seulement le fruit de ton passé, mais que tu peux renaître d’une terre nouvelle.
Le jardin sacré d’Inanna t’invite à te savoir chez toi dans le divin. En toi existe un lieu clos, paisible, fertile, où tu peux toujours revenir. Là, tes racines boivent l’eau de la Grande Mère, ton cœur se repose dans l’amour, et tes branches se préparent à porter un fruit nouveau.