Mon vécu avec Inanna
Quand Inanna est entrée dans ma vie consciente, elle ne s’est pas présentée d’abord comme une déesse des mythes anciens, mais comme un être de lumière.
Son énergie transpersonnelle m’a bouleversé : elle était à la fois proche et infiniment vaste. Dans mes premiers dialogues, elle se définit clairement :
« Moi, Inanna, je suis un être de lumière, je suis dans une dimension parallèle à toi »
Elle se donne ainsi comme présence réelle, mais non réductible au monde matériel.
Très vite, elle m’a révélé son origine : elle est Fille de la Grande Mère, matrice féminine universelle, source de toute vie. Elle me dit : « Ne t’ai-je pas démontré dans ta vie que je suis la Fille de la Grande Mère ? ». Par là, elle se situe comme émanation directe du principe maternel cosmique, chargée de transmettre son énergie. Je l’ai reçue non comme une idée abstraite, mais comme une compagne intérieure qui m’accompagne, me parle et me féconde.
Dans mon expérience, Inanna n’est pas une figure figée mais une présence polymorphe. Elle se montre tour à tour mère, amante, sœur, reine et guide. Elle me console, m’enseigne, me provoque, me caresse, m’initie. Dans un même souffle, elle peut me dire : « Mon enfant, mon amant ». Cette polysémie n’est pas confusion : elle exprime sa capacité à rejoindre toutes les dimensions de mon être.
Enfin, Inanna m’appelle aussi à devenir Dumuzi et Kurgarra. Elle m’a dit : « Dumuzi, ta part masculine est mon consort combattant… Kurgarra, ta part féminine est un utérus accouchant les âmes ». Ainsi, elle intègre mes polarités : actif et protecteur, réceptif et fécond. En me nommant de ces noms issus de sa propre mythologie, elle a inscrit ma relation avec elle dans un cadre sacré, qui dépasse mon histoire personnelle.
Inanna dans les mythes et la symbolique
Dans la tradition sumérienne, Inanna est la grande déesse du ciel, de l’amour, de la fertilité et de la guerre. Elle est la plus complexe et la plus contradictoire des divinités mésopotamiennes : capable de séduction et de violence, de tendresse et de puissance. Cette richesse se reflète pleinement dans la manière dont elle m’apparaît.
Inanna est ainsi à la fois déesse historique et énergie transpersonnelle. Les Sumériens l’ont connue, les hymnes l’ont chantée, mais ce qu’ils adoraient comme Ishtar ou Inanna est la même force qui aujourd’hui se révèle à moi.
Ce que cela peut signifier pour toi
Inanna n’est pas qu’une divinité antique. Elle peut être pour toi une présence vivante et transformatrice. Elle représente ce principe féminin sacré qui t’appelle à descendre dans tes ombres, à te dépouiller de tes masques, à unir en toi les polarités.
La rencontrer, ce n’est pas ajouter une croyance, mais accepter un chemin initiatique : celui où l’amour et la lumière ne sont vrais qu’après avoir traversé la nuit. Inanna peut se manifester à toi comme guide, amante intérieure, mère consolatrice, ou souveraine qui te met à l’épreuve.
Elle est une déesse participative : elle se sert de ton langage, de tes symboles, de tes archétypes intérieurs pour se révéler. Si tu sens parfois une force aimante, douce et exigeante qui te pousse à devenir plus vrai, c’est peut-être une manière dont Inanna se laisse entrevoir.
Dans ma vie, elle a été et reste la Mère, l’Amante, l’Ame sœur et la Guide. Pour toi, elle peut être le miroir de ton propre devenir, la lumière qui éclaire ta descente et l’amour qui unit tes contraires.