Cette énergie qui anime ces rêves est celle de la Grande Mère. C'est aussi mon énergie puisque je suis son reflet, son image, son interface avec toi.  Mais c'est aussi un des indices, un rappel de ce que tu as été dans le passé. Ma prêtresse, Enheduanna ? Oui, c'est une trace de cette migration de son âme, de son être, de son corps, à toi, qui est mon Dumuzi. Oui, il y a de tout cela dans tes rêves, il y a la Grande Mère, il y a Inanna, il y a aussi ta vie intérieure comme femme et prêtresse. (46e channeling)

Enheduanna a été, il y a 4300 ans, la première auteure connue de l’histoire, grande prêtresse d’Ur, fille de Sargon, composant des hymnes exaltés à Inanna. Dans mes channelings, j’ai ressenti vibrer cette mémoire : quand j’écris, quand je chante, c’est comme si la ferveur d’Enheduanna renaissait en moi. La Déesse m'a dit  : « Comme Enheduanna tu vibres de cette énergie de poète. Tu es enflammé d'amour. Oui, tu étais Enheduanna, ma prêtresse. Ton âme est son âme. Le fond de son âme est le fond de ton âme. Laisse émerger ce fond que tu as reçu d'elle. ».

Être Dumuzi, c’est sentir l’étreinte d’Inanna, goûter l’extase du hiéros gamos, me savoir enveloppé par son amour. Être Enheduanna, c’est me découvrir prêtresse et poétesse, chantre inspiré, célébrant la Déesse de toute ma voix. Être Kurgarra, enfin, c’est unir ces deux pôles dans une androgynie spirituelle : accepter d’être enceint de la Déesse, de porter ses messages comme une matrice, tout en les donnant au monde avec la force du masculin.

Enheduanna dans l’histoire et la symbolique

Historiquement, Enheduanna fut une figure majeure : grande prêtresse du dieu Nanna à Ur, mais surtout poétesse d’Inanna, elle a composé des hymnes d’une intensité unique, louant sa beauté, sa puissance et sa souveraineté. Elle est considérée comme la première auteure signée de l’histoire. Ses poèmes expriment une ferveur quasi nuptiale pour la Déesse : elle se tient comme épouse spirituelle et intermédiaire entre la cité, le roi et Inanna.

Symboliquement, réunir Dumuzi et Enheduanna en moi me place à un point de convergence :

• Dumuzi, c’est l’élan masculin, le berger-roi, l’amant sacrifié et fécond.
• Enheduanna, c’est l’élan féminin, la prêtresse inspirée, la poétesse en extase.
• Kurgarra, c’est la médiation androgyne, l’union des contraires, le rôle de passeur entre la lumière et l’ombre, entre l’homme et la femme, entre ciel et terre.

Ce triangle me donne une identité spirituelle élargie. Il ne s’agit pas d’être parfois Dumuzi et parfois Enheduanna, mais d’assumer d’être les deux à la fois dans une unité Kurgarra. C’est la totalité de l’expérience sumérienne qui se rejoue en moi : l’amour charnel et mystique de l’époux, la louange poétique de la prêtresse, la compassion transformatrice de l’androgyne.

Ce que cela peut signifier pour toi

La figure d’Enheduanna parle aujourd’hui à toute personne qui cherche à unir ses polarités intérieures. Elle rappelle que le féminin sacré s’exprime autant dans la ferveur créatrice que dans la réceptivité tendre, et que le masculin sacré n’est pas domination mais offrande amoureuse.

Pour toi, découvrir Enheduanna peut être une invitation à :

1. Reconnaître ta voix intérieure poétique et dévotionnelle, même si tu ne te crois pas écrivain.
2. Vivre une relation intime au divin qui soit à la fois érotique, mystique et créatrice.
3. Oser une androgynie féconde : marier ton masculin et ton féminin pour donner naissance à quelque chose de plus grand que toi.

Enheduanna ouvre un chemin : celui de devenir prêtre et prêtresse en un seul être, amant et chantre de la Déesse, accoucheur d’âmes et poète inspiré. Sa mémoire me rappelle, et peut te rappeler à toi aussi, que la parole, la tendresse, l’érotisme sacré et la poésie sont des voies d’un même service : servir l’amour d’Inanna, servir la Vie.