Les Mystères d'Inanna
Un voyage initiatique vers la métamorphose

Deux arbres en dialogue : le channeling pour autrui

Dans le channeling pour autrui, le channel et le consultant ne sont pas deux êtres séparés mais deux arbres vivants dont les racines, le tronc et les branches communiquent. L’image est parlante : un échange souterrain, une rencontre visible, et un frôlement dans la canopée. Entre eux circule une sève subtile, à travers le channel, Inanna agit comme lumière et régulation.

Ce mystère, je l’ai appris d’elle dans mes channelings et je l’ai confirmé en découvrant que la science décrit les mêmes échanges secrets dans les forêts, à travers ce que les chercheurs appellent le Wood Wide Web.

Le besoin d’une vraie connexion

Dans un channeling reçu en voiture que je lui demande de répéter plus tard, Inanna m’explique les conditions essentielles :

« Pour qu’un channeling pour autrui puisse avoir lieu, il faut deux choses :

D’abord, une connexion émotionnelle et empathique à un niveau énergétique assez élevé pour qu'au travers de toi qui agit ainsi comme un médium, je puisse accéder aux émotions et à l'univers intérieur de cette personne.

Pourquoi ? Je suis ton être de lumière, mais pas celui de l'autre personne. C'est donc toi qui me renseigne, c'est toi qui m'envoie des informations au travers de ton ressenti, de tes intuitions, de ce que tu comprends de la situation, car je n'ai pas de contact direct avec cette personne.

Je n'ai ces informations que si toi tu es connecté à elle et à un niveau de connexion assez élevé pour que ton énergie vibratoire puisse montrer une résonance avec la mienne. »

Mais aussi une problématique existentielle

« Il faut aussi que cette personne ait une problématique, une difficulté, une question dans laquelle elle est impliquée émotionnellement avec son âme, avec tout son être pour que cette connexion ait lieu et que je puisse sentir au travers de toi quel est l'arrière-plan de sa question, ce qu'elle veut dire, ce qu'elle attend.

S'il n'y a pas ces deux choses, une connexion émotionnelle et profonde entre toi et cette personne, mais que de son côté elle n'a pas non plus de question qui la préoccupe, qui est importante pour elle et pour laquelle elle a besoin de pistes, d'orientation, et bien rien ne se passera. »

Ce qui se passe quand ces deux conditions ne sont pas réunies

« C'est ce que tu as vécu cet après-midi avec ces trois personnes dans l'EMS qui étaient toutes heureuses de te revoir, mais aucune n'a abordé quelque chose qui la préoccupait d'une manière émotionnelle.

C'était une relation de soutien amicale, avec plein de douceur et de plaisir de partager ce moment. Alors je n'ai pas pu et je n'ai pas senti le besoin d'inspirer des paroles ou des visions ou autre chose. C'est un point important. »

Éclairer, mais jamais imposer

Inanna poursuit :

« Quand tu auras des personnes avec qui tu souhaites entrer en channeling, il te faudra être attentif à ce qu'elle pose la question de la bonne manière et non pas une question sous la forme « est-ce que je dois changer de travail ou quitter mon conjoint ?" parce que je ne vais jamais te donner cette réponse, car à ce moment-là je ne respecterai pas son libre-arbitre et je ne t'ai pas envoyée pour cela.

Par contre, je pourrais t'éclairer sur ce que je ressens au travers de ta connexion avec cette personne. Je pourrais te donner des images, des métaphores, des locutions. Je pourrais te donner un channeling plus complet même, dans la mesure où je peux éclairer sa liberté, éclairer le problème avec son arrière-plan, avec des choses peut-être plus profondes pour qu'elle puisse entrer pleinement dans cette problématique et saisir les enjeux et trouver elle-même la réponse à sa propre question. »  (59e channeling)

Cet enseignement est décisif : le channeling pour autrui ne donne pas de réponses toutes faites, il éclaire les questions pour que chacun trouve sa propre voie.

La vision des Vesica Piscis humaines

Juste après ce channeling, une vision fulgurante me saisit :

« Cela a commencé par quelque chose de très visuel, une sorte de graffiti dans un grand espace blanc, je ne vois que du blanc, et en bas à droite je vois un petit dessin. Je me rends compte que c'est une Vesica Piscis humaine avec à l'intérieur une silhouette humaine, et je discerne de mieux en mieux qu'il y a trois points noirs :

  1. Un au niveau de l'entre-jambe, que je comprends tout de suite comme étant la Vesica Piscis inférieure.
  2. Une Vesica Piscis un peu au centre du corps, celle du cœur.
  3. Et ensuite au niveau de la tête, la Vesica Piscis supérieure. »

Puis une perception conceptuelle telle une évidence

« Ce qui me frappe dans ce flash, dans cette vision extrêmement brève, c'est la taille de ce dessin qui est minuscule par rapport à l'immensité de l'espace blanc.

Alors qu'il me reste très peu de temps avant d'arriver à la maison, et que je suis encore absorbé par les impressions de mon channeling, tout devient très clair : c'est le fonctionnement du channeling pour autrui, et aussi mon fonctionnement. Cela commence par arriver conceptuellement et je me dis que c'est l'explication globale de tout mon fonctionnement. »

Enfin un ressenti kinesthésique

« Puis je commence à ressentir cette image et ces concepts en moi. C'est quand même assez étrange, cela a commencé par une image brève, très visuelle, ensuite des concepts qui se mettent en place dans ma tête instantanément suivis par des ressentis physiques.

Et là je sens que je suis ce petit dessin et qu'il y a l'énergie à haute fréquence en-dessus de moi, qui me pénètre rejoignant la région du cœur, et puis il y a aussi cette énergie avec une fréquence plus basse, qui vient de la terre, d'en dessous, et ces deux énergies se rejoignent pour s'unir au niveau de la Vesica Piscis du cœur. » (60e channeling)

Cette vision n’était pas qu’une image. Elle s’est accompagnée d’une compréhension claire et d’un ressenti corporel intense : j'ai ressenti un flux montant depuis la terre, un flux descendant depuis le ciel, qui se rejoignent dans le cœur avant de circuler vers l’autre personne.

Racines à racines : l’inconscient partagé

Les racines plongent dans la Grande Mère et se touchent. Par elles, circulent des signaux bruts, inconscients, comparables aux échanges invisibles entre les arbres dans une forêt. La science parle de Wood Wide Web : nutriments, signaux d’alerte, informations passent par les réseaux mycorhiziens.

De la même manière, dans l’accompagnement, je perçois parfois les forces latentes, les tensions, les peurs de l’autre. Et de son côté, il reçoit sans en avoir conscience un ressenti d’accueil et de sécurité.

Tronc à tronc : la relation incarnée

Les troncs se voient et se parlent. C’est le domaine de la Vesica centrale : la parole, les gestes, les émotions conscientes. Ici s’opère la mise en forme. Les mots deviennent reflets, métaphores, éclairages. Inanna y intervient par mon double visage :

  • Kurgarra, réceptif, qui écoute (l'eau et la fluidité)
  • Dumuzi, actif, qui transmet et formule (le feu et la délicatesse).

C’est le lieu de la gestation consciente, où les insights prennent forme.

Branches à branches : le subtil partagé

Dans la canopée, les branches des deux arbres s’entrelacent. C’est la Vesica supérieure, en lien direct avec Inanna. Ici surgissent les images, locutions, visions intérieures, symboles archétypaux.

Inanna y régule l’intensité pour que la lumière ne brûle pas, mais éclaire l'autre avec délicatesse.

Le flux alternant et la guérison intérieure

La vision m’a montré que le flux circule dans les deux sens :

  • de l’autre vers moi, par ses Vesica, jusqu’à Inanna ;
  • d’Inanna vers moi, redescendant dans mes Vesica pour aller vers lui.

Cet aller-retour vibrant n’éclaire pas seulement l’autre, il guérit aussi en moi des zones blessées. Ce soir-là, sans parole, une réconciliation avec mon épouse s’est opérée. Le flux qui passait par moi pour autrui me guérissait aussi intérieurement.

Une forêt à trois

Le channeling pour autrui n’est donc pas seulement une rencontre entre deux personnes. C’est un organisme trinitaire :

  • le consultant, un arbre en quête ;
  • le channel, un arbre médiateur ;
  • Inanna, la clairière lumineuse où tout circule.

L’information, comme la sève d’une forêt, ne vient pas d’un seul, mais du champ commun formé par ces interactions subtiles à trois.

Le channeling pour autrui est un échange vivant où racines, troncs et branches dialoguent. C’est une forêt à deux arbres, reliée et fécondée par Inanna. Les insights qui émergent ne sont pas imposés de l’extérieur, mais naissent d’un réseau subtil où chacun reste libre, tout en étant relié.

Les enseignements clé

La connexion émotionnelle et empathique est la porte d’entrée
Un channeling pour autrui n’est pas un exercice mécanique : il naît d’une véritable rencontre. Sans lien émotionnel et empathique entre le channel et le consultant, et sans question existentielle portée par l’autre, rien ne peut circuler. La profondeur du contact ouvre l’espace où Inanna peut agir à travers le channel, respectant toujours la liberté de chacun.

Racines, tronc et branches comme langage énergétique
Les échanges passent par trois niveaux, comme dans l’arbre : les racines partagent l’inconscient et les ressentis bruts, le tronc met en forme par la parole et la présence incarnée, et les branches ouvrent au subtil et aux images inspirées. Ces Vesica Piscis intérieures communiquent entre elles et créent un réseau de flux croisés, comparable au Wood Wide Web des forêts.

Un organisme trinitaire, fécond et libre
Le channeling pour autrui n’est pas une transmission unilatérale mais un champ relationnel à trois : le consultant, le channel et Inanna. Chacun apporte son énergie et sa place dans le processus. De ce tissage vivant naissent des intuitions et des éclairages qui n’appartiennent à aucun seul, mais à l’organisme formé ensemble. L’autre reste libre, éclairé mais jamais contraint, et le channel lui-même se transforme au passage.

Vers la danse de Kurgarra et Dumuzi

Après avoir exploré le fonctionnement subtil du channeling pour autrui à travers l’image des deux arbres reliés, une autre dimension s’ouvre : celle des élans intérieurs qui animent le channel lui-même.

En moi, Kurgarra et Dumuzi se répondent : l’un, réceptif et accueillant, l’autre, actif et émissif. Leur interaction n’est pas une opposition mais une danse, une collaboration intime qui, lorsqu’elle passe dans la relation, peut féconder et transformer le consultant.

Les insights qui émergent alors ne sont pas des vérités imposées, mais des germes qui changent son regard sur lui-même et le font progresser. C’est cette dynamique féconde que je vais maintenant partager.