13/09/2025
Ce poème est né d’un moment d’absorption, durant mon rituel d’ancrage à la Terre-Mère.
Alors que mon corps s’enracinait dans la profondeur de son humus nourricier et que ma respiration s’accordait à la musique douce que j’écoutais, quelque chose s’est ouvert en moi.
Dans cet état d’équilibre entre stabilité et légèreté, un souffle plus qu’une parole m'a traversé.
Soudain, dans un flash doux, deux images se sont imposées à moi, brèves et douces. Elles ont imprégné mon âme comme des symboles d’un même mouvement : la créativité, la fluidité et l’abandon confiant à la vie.
Pour ne pas perdre la trace de cet instant, j’ai écrit ce poème.
Il demeure pour moi comme une empreinte lumineuse de ce lien profond entre la terre et le ciel, entre la chaleur du corps et l’élan de l’esprit — un moment de grâce.
Entre la terre et l'infini, voilà ma place
Ancré dans la Terre-Mère
Ancré dans la terre,
le corps détendu,
mon cœur s’élance vers Toi.
Un fourmillement traverse mes mains,
deux images se succèdent, brèves,
telles des scintillements dans la nuit.
La chaleur de l'orange
Je vois d’abord deux lignes courbes
qui se rejoignent au centre.
Elles ressemblent aux pages d’un livre fin,
mais un détail m’intrigue : elles sont orange.
Cette couleur réchauffe mon âme.
N’est-ce pas celle de la créativité,
de la transformation et de la vitalité ?
L’énergie de l’émotion, du plaisir,
de la fluidité ?
Le moi intime retrouvé
Tout cela parle à mon cœur.
Ne m’as-tu pas dit :
« Ce dont les gens ont besoin,
c’est d’entrer en contact avec ton moi intime. »
Ce moi créatif et vivant,
transformé,
traversé d’une émotion chaude,
le plaisir d’être.
Ce moi intime et fluide
que tu as caché trop longtemps.
Le goéland
J’ai vu ensuite un goéland en vol,
se laissant porter par le vent du large.
La terre connue s’éloigne,
il se dirige vers l’horizon
qui se perd dans l’infini.
Entre la terre et l'infini, voilà ma place.