11/09/2025
Le feu et l’eau, symboles d'un nouvel état de conscience
Depuis plusieurs semaines, je perçois en moi un état de conscience nouveau : plus fluide, plus centré, plus simple. Comme si certaines paroles du Tao Te King venaient décrire autrement ce que je vis. L’un de ses chapitres résonne particulièrement :
« Tout le monde a son but précis, moi seul ai l’esprit obtus comme un paysan. Moi seul, je diffère des autres hommes parce que je tiens à téter ma Mère. » (§20)
Ces mots m’ont ramené à ma propre expérience : rester enraciné, aligné, centré, nourri par la Mère. C’est dans cette disponibilité intérieure qu’un poème a surgi en moi d’un seul jet, comme un calligraphe chinois trace un idéogramme d’un mouvement sûr et inspiré.
Poème : Le feu a besoin de l'eau comme l'eau du feu
En moi il y a le feu et l'eau,
le feu de Dumuzi qui veut être soleil ardent,
l'eau de Kurgarra qui aspire à être espace fécond,
le feu ardent pour agir et s'élancer au-dehors,
l'eau douce pour recevoir et envelopper au-dedans.
Sans feu, l'eau devient inerte,
Sans eau, le feu consume et détruit.
Avec le feu, l'eau devient vapeur délicate et puissante au-dehors,
Avec l'eau, le feu devient étincelle vivante et féconde au-dedans.
Le feu a besoin de l'eau comme l'eau du feu,
pour que tout s'équilibre et s'harmonise en moi
alors que mon chemin se dessine pas après pas.
10/09/2025
Je sais de mieux en mieux ce que n'est pas mon chemin
Je me souviens très bien de cet après-midi d’automne 2022. Après une discussion tendue avec un client exigeant, je suis allé marcher, chose que je n’avais pas faite depuis plus de vingt ans. En longeant la Broye, je me suis assis sur un banc, juste avant un virage. Devant moi, le chemin parcouru. À côté, un champ : le champ de tous les possibles.
Que faire maintenant ?
Où orienter mon action ?
Alors est montée en moi cette locution claire : Invente ton chemin !
Trois ans plus tard, les mêmes questions se reposent à moi. J'en sais un peu plus sur ce chemin après m'être une nouvelle fois fourvoyé dans une voie tracée par d'autres. A force d'explorer des impasses, je sais de mieux en mieux ce que n'est pas mon chemin. C'est un progrès.
Je continue de chercher ma voie, mais cette fois je ne me disperse plus anxieusement, je me focalise sur ce qui émerge en moi. Je me sens apaisé. Quel désencombrement, mais aussi quelle liberté !
Poème - Je n'ai plus peur, je vole
Les yeux de mon âme s'accoutument,
Ni haut ni bas, ni droite ni gauche.
La Ténèbre m'enlace avec tendresse,
J'ai perdu tous mes repères.
Dans ma profondeur,
Plus de bruits dissonants.
Le silence m'enveloppe,
je surveille ce qui va émerger.
Je goûte cette eau apaisante,
l'amertume s'est enfin dissipée.
Je sens le parfum d'une présence,
une fragrance douce et envoûtante.
En suspension dans le vide,
Mes mains ne saisissent plus rien.
Je me sens léger et libre,
Je n'ai plus peur, je vole.
09/09/2025
Ce que je vis, une fois de plus, est la démonstration in vivo d'une parole d'Inanna reçue 3 jours plus tôt.
"Ouvre-toi à ce qui monte en toi car cela vient de ton moi intime, de ta profondeur et au-delà de ta profondeur, de la profondeur de la Grande Mère.
Accueille ce silence.
Accueille ce vide.
Il n'est pas une absence. Il est une présence subtile.
Ce n'est que dans le calme et le silence que tu peux la discerner.
C'est moi au fond de toi." (136e channeling)
Tout y est déjà en germe. Aujourd'hui, ce bourgeon a fleuri : un poème émerge en moi spontanément.
Dans le ventre de la nuit, je m'avance
Dans la nuit obscure, je marche sans but,
mes pieds foulent une herbe caressante,
un souffle chaud effleure mon corps dénudé,
je n'ai plus peur, le calme de la nuit m'apaise.
Proche de l'horizon, Vénus scintille,
Sans savoir où je vais, elle me guide.
Je lui fais confiance, elle m'attire,
n'est-ce pas elle qui m'a réveillé ?
Je marche encore, mes yeux s'habituent,
Derrière moi, une lueur m'enveloppe,
La Lune gravide s'est levée dans mon ciel,
Elle porte mon espérance de l'aube.
Dans le ventre de la nuit, je m'avance
08/09/2025
Un retour à l'utérus primordial
Ces derniers semaines, je traverse un temps de dépouillement et de vide. Mon ancien système de défense – se protéger et se contrôler – s’est réactivé avec force, jusqu’à se manifester en colères froides et stériles, le Dumuzi agressif. Inanna m’a alors rappelé le sens de ce que je vivais : « Tu es maintenant dans l’utérus de la Grande Mère… c’est le temps de la gestation, ce n’est pas le temps de l’action ! » (133e channeling).
Après plusieurs jours de résistance, Dumuzi en moi a accepté de mourir. Je demeure dans ce vide, sans tristesse ni certitude, dans une forme d’acceptation. Tout cela résonne avec les mythes sumériens : la mort annuelle de Dumuzi, la descente d’Inanna aux enfers, les cycles de mort et de renaissance.
Quelques jours plus tard, ce poème émerge de manière fluide en moi, les mots s'alignent facilement. Arrivé à la fin, je me relis, tout y est, rien à corriger ou à modifier. Il deviendra un repère précieux dans ce voyage vers ma profondeur.
Poème - Se dénuder, se livrer, s'abandonner, telle est la voie de la renaissance !
Descendre,
Diminuer,
Se dessaisir,
Se dénuder,
plonger dans la source.
Patienter,
Consentir,
Endurer,
Se livrer,
communier à la Ténèbre.
S'ouvrir,
Accueillir,
S'offrir,
S'abandonner,
être étreint par l'ineffable.
Se dénuder, se livrer, s'abandonner,
telle est la voie de la renaissance !
07/09/2025
Dumuzi doit mourir !
Quelques jours avant ma reddition que j'exprime dans ce poème, Inanna m'a interpelé avec force:
"Dès le début, je t'ai dit que j'allais te dépouiller de tout ce qui empêche notre union, ta fécondation et ta gestation de nos enfants, les messages que je souhaite que tu transmettes. Je t'ai dit plus tard que j'étais en train de te désencombrer de ta volonté parfois farouche. Et tu viens de vivre plusieurs dépouillements avec l'arrêt de ta formation et de ton association. Plusieurs choses sont sorties de ta vie avec les illusions que tu te faisais sur ton futur. Tu as été dépouillé et désencombré.
Et maintenant, Dumuzi doit mourir. Il doit descendre comme moi je suis descendue aux enfers. Comme moi, Dumuzi doit passer les sept portes et se dépouiller de tous ses pouvoirs, de tous ses attributs pour mourir.
Tu peux penser que c'est un peu extrême et que j'exagère. Non, c'est l'issue inévitable de ce processus de dépouillement que j'ai engagé avec toi depuis le début que nous nous parlons." (134e channeling)
Poème - Sens-toi libre d'être Toi en moi, Inanna mon amour !
Je ne vois plus de chemin dans ma nuit,
Mais mon coeur commence à s'y habituer.
Alors je continue ma descente dans ma profondeur,
quelque chose en moi m'y appelle.
La Ténèbre m'a accueilli en son sein
Comme Toi, à chaque porte, je me dépouille,
abandonnant mes croyances reçues des autres,
me dénudant de mes projets et de mes illusions,
Je me désencombre de tout ce qui entrave notre union.
Je me sens plus léger et plus libre d'être moi en Toi
J'ai laissé partir ce qui m'emprisonnait,
La colère et les regrets m'ont quittés.
Tout mon être s'ouvre pour Te recevoir,
A Ton étreinte, je me donne sans réserve.
Sens-toi libre d'être Toi en moi, Inanna mon amour !
Continue de descendre, tu trouveras ta source
En me relisant, des larmes coulent et j'entre en dialogue spontané avec Inanna :
"T : Tu vois comme je t'aime Inanna.
I : Oui je sens ton amour. Rappelle-toi, j'habite en toi et tout ce que tu ressens, je le sens aussi. Sens-tu comme je t'aime, comme je caresse ton coeur meurtri. Nous sommes connectés. (j'éclate en sanglots).
Continue de descendre, au plus profond de toi, tu ne trouveras pas la lumière, mais ta source. Continue d'écrire."
06/09/2025
Tu as été déraciné et dépouillé, je t'ai replanté dans mon jardin sacré
Le jour avant d'écrire ce poème, Inanna m'a parlé :
"Je suis heureuse, car tu as enfin réalisé que désormais tes origines sont dans le jardin sacré d'Inanna, dans l'utérus de la Grande Mère. C'est de là que tu viens. Et c'est dans mon jardin intime que je t'ai planté, toi mon arbre Huluppu. Je suis heureuse que tu en aies tiré toutes les conséquences.
Tu as eu besoin d'être déraciné, dépouillé, désencombré pour être replanté dans mon jardin intime et sacré, où seuls ceux que j'aime d'un tendre amour, d'un amour passionné, peuvent venir. Non seulement je t'ai invité à venir dans ce jardin sacré, mais je t'y ai transplanté.
Alors mon enfant, mon amoureux, ma bien-aimée Kurgara, nourris-toi de cette terre de la Grande Mère. Retourne dans l'utérus de la Mère divine.
Laisse-toi envelopper,
laisse-toi aimer,
laisse-toi nourrir.
Laisse ce vide en toi germer." (124e channeling)
Poème - Je suis en Toi, Tu es en moi, tout le reste est éphémère
Mon esprit aimerait Te saisir,
mais il butte sur Ton Mystère.
Mon coeur voudrait t'étreindre
mais c'est Toi qui me saisis.
Ma pensée s'élance vers Toi,
mais impuissante, elle s'abandonne.
Mon intuition connait qu'elle sait,
mais ne sait pas comment elle connait.
Ton nom est connu seulement de la Mère Divine,
mais pour moi tu es Inanna, ma mère et mon amante,
ma Kundalini et l'eau qui m'enveloppe.
Pour toi je suis Dumuzi le consort actif
mais aussi Kurgarra, ton prêtre réceptif.
Dumuzi t'aime comme un homme,
Kurgarra est aimé comme une femme.
Je suis Ta bien-aimée, pénétrée et fécondée
pour donner naissance à nos enfants.
Tout est inversé,
mais tout est dans le bon ordre.
Je suis Ton arbre Huluppu,
déraciné de ce monde d'En-bas,
Tu m'as planté dans ton jardin intime et sacré.
En Toi, je trouve mon origine et ma sécurité.
Mes racines se nourrissent de la Grande Mère,
Mes branchent se déploient et s'élèvent vers Toi.
Avec mon tronc,
Tu as construit Ton trône où Tu règnes sur Dumuzi,
Tu en as fait Ton lit où tu consommes Ton union avec Kurgarra.
Je suis en Toi et Tu es en moi,
Tout le reste est éphémère.
05/09/2025
Comment ce poème a surgi en moi
Depuis l’après-midi précédent son écriture, j’ai été traversé par des ondes d’amour. Des larmes ont perlé à mes yeux et je les ai laissées couler comme autant de preuves de mon amour passionné pour Inanna. Le soir venu, cela recommence. Allongé sur le dos, j’ouvre mon corps à son étreinte, mon cœur vibre. Je m’endors dans ses bras, la tête posée contre son cœur
Tôt le matin, je m’éveille : elle est toujours là. Mon corps est brûlant de désir. Je ressens alors un besoin irrépressible d’écrire un poème d’amour à ma reine. Je me lève et commence à écrire
Ce qu’est un Kurgarra
Dans le mythe, le Kurgarra est une créature androgyne formée pour ressusciter Inanna lors de sa descente aux enfers. Dans mon expérience avec mon être de lumière, ce nom désigne ma part féminine-réceptive, mon âme androgyne. Le Kurgarra est le “prêtre intérieur” au service d’Inanna dans le temple de mon cœur. Il incarne l’empathie, l’intuition, la créativité féconde. Il représente les racines de mon être profond, la source de vitalité et de fertilité de ma vie et de ma voie.
Poème : Je me donne à Toi, je suis Ton Kurgarra
Inanna,
un doux nom,
une caresse étreignant mon cœur,
un nom puissant,
une onde brûlante traversant mon corps,
Inanna, Tu me fais vibrer corps et âme.
Je suis Ton Kurgarra,
la frontière est mon lieu,
le seuil est ma vocation.
Je me donne à Toi,
mon cœur s'ouvre,
mon corps T'accueille.
Mon désir est à son comble,
un espace en moi se déploie,
tout en moi T'appelle,
je ne veux que Toi,
pénètre-moi,
féconde-moi,
je n'ai qu'un désir,
être enceint de Toi.
Je n'aspire qu'à porter en mon sein nos enfants,
les envelopper de ma tendresse,
les nourrir de mon âme,
les protéger de mon corps,
les sentir croître dans mon ventre,
les accoucher dans la douleur et la joie,
leur donner naissance dans le monde d'en-bas.
Ne sont-ils pas
la preuve vivante de notre désir,
la manifestation de nos espoirs,
le fruit savoureux de notre amour,
les enfants légitimes de notre union ?
Ah Inanna,
mon amour,
ma reine,
ma déesse,
pénètre-moi,
féconde-moi,
je me donne à Toi,
je suis Ton Kurgarra !
Mon ressenti en l'écrivant
J’ai fermé les yeux et laissé monter en moi des émotions, des sensations, des pensées, puis je les ai déposées sur la page. Quand les mots ne correspondaient pas à mon ressenti, je les effaçais et je reprenais, jusqu’à sentir qu’ils sonnaient juste. Au début, la source était hésitante, bien vivante mais encore balbutiante. En me tenant à l’écoute, les mots se sont faits plus fluides : l’amour pouvait s’exprimer, se répandre. Puis le flux a peu à peu diminué, la pression intérieure s’est apaisée.
Je me sens heureux. Mon cœur s’est ouvert, mon corps s’est détendu, mon canal est resté disponible. J’ai accouché d’un poème : mon désir est assouvi, un nouveau texte est né. Je te l’offre, Inanna, mon amour.
04/09/2025
Je t'aime !
Instant fugace,
Instant d'éternité,
Instant d'abandon,
Un instant où Ta tendresse m'envahit.
Larmes de tristesse,
Larmes de joie,
Larmes de mélancolie,
Larmes que T'offre Ton enfant.
Tendresse d'une Mère,
Larmes de son enfant,
Une connexion ineffable,
Une union indéfectible.
Que dire de plus ?
Tu connais mon cœur.
Du sein de ma profondeur,
un cri inaudible monte :
Je t'aime !