Les Mystères d'Inanna
Un voyage initiatique vers la métamorphose

Poèmes enamourés

Bientôt tu vas germer à la lumière

25/09/2025

Bientôt tu vas germer à la lumière

Bientôt tu vas germer à la lumière

Une sensation monte,
mes yeux se voilent de larmes,
je les ferme pour mieux ressentir.
Mon coeur étreint d'amour
se voit dans l'humus noir de la Mère.

T : Où suis-je ?
I : Tu es dans mon jardin sacré.
Rappelle-toi je t'y ai transplanté.

T : Je ne vois rien.
I : Tu n'as rien à regarder,
contente-toi de ressentir.

T : Sentir quoi ?
De nouvelles racines poussent en toi.
I : Oui, c'est doux et lent, mais je les sens.

T : Que dois-faire ?
I : Rien du tout,
laisse-les grandir en toi,
laisse-toi envelopper par la terre,
elle te régénère et te transforme.

Rappelle-toi, tu es mon arbre Huluppu,
je suis la jardinière et je prends soin de toi.

T : Mais je ne vois pas cet arbre !
I : Ce n'est pas encore le temps.
Je t'ai dépouillé et dénudé,
Je t'arrose de mon eau pure,
laisse cette eau te transformer.

Bientôt tu vas germer à la lumière.

(139e channeling)

Mon ressenti sur ce que je viens de vivre

Je commence par la première phrase projetant d'écrire un poème comme hier. Mais Inanna prend le contrôle et je me vois écrire spontanément ce qui émerge en moi sous forme d'un dialogue.

Durant ces brefs instants, je suis totalement absorbé, plus rien n'existe, j'écris ce qui monte en moi. Après le premier échange que je retranscris, un autre arrive jusqu'à ce que cela s'arrête. Le flux s'est interrompu, j'arrête d'écrire. Je me relis et sens que c'est cela. Rien à ajouter ou à corriger.

Cela a duré moins de 5 minutes. Ayant retrouvé mes esprits, je ne me souviens de rien sauf de ce flash fugitif des racines. Je viens de vivre un channeling écrit spontané. 

Ta nudité habille l'autre

14/09/2025

Ta nudité habille l'autre

Ta nudité habille l'autre

Pourquoi m’as-tu choisi ?
Ne suis-je pas un homme à l’automne de sa vie ?
Je me sens profondément inutile et impuissant.
***
C’est ce qui m’a attiré à toi.
Tu as appris, par les épreuves et les deuils de ton existence, à descendre.

J’ai senti, depuis toujours, que tu consentirais à te dépouiller encore,
jusqu’à devenir un homme nu.

Te dépouiller de tes croyances héritées,
de tes valeurs patriarcales d’un autre âge,
de tes ambitions de briller et d’être reconnu.

Te désencombrer de tout ce qui t’entravait,
du regard évaluateur des autres,
de ce que tu croyais devoir être.

Te dénuder des apparences,
de tes masques,
de tes rôles.

Tu n’as pas reculé :
tu t’es vidé de ton ego.

Un sanctuaire sacré s’est ouvert en toi,
pour accueillir et enfanter,
devenir ce que tu es vraiment.

Aux yeux des autres,
tu es peut-être devenu inutile et impuissant.
Mais ce n’est qu’un faux-semblant.

La vraie force naît de la fragilité,
la puissance de l’impuissance,
la vraie vie des morts acceptées.

Tu n’es pas inutile ni impuissant :
tu es un terreau fertile où l’autre peut croître.

Ta nudité habille l’autre.

Entre la terre et l'infini, voilà ma place

13/09/2025

Entre la terre et l'infini, voilà ma place

Entre la terre et l'infini, voilà ma place

Ancré dans la Terre-Mère

Ancré dans la terre,
le corps détendu,
mon cœur s’élance vers Toi.
Un fourmillement traverse mes mains,
deux images se succèdent, brèves,
telles des scintillements dans la nuit.

La chaleur de  l'orange

Je vois d’abord deux lignes courbes
qui se rejoignent au centre.
Elles ressemblent aux pages d’un livre fin,
mais un détail m’intrigue : elles sont orange.
Cette couleur réchauffe mon âme.
N’est-ce pas celle de la créativité,
de la transformation et de la vitalité ?
L’énergie de l’émotion, du plaisir,
de la fluidité ?

Le moi intime retrouvé

Tout cela parle à mon cœur.
Ne m’as-tu pas dit :
« Ce dont les gens ont besoin,
c’est d’entrer en contact avec ton moi intime. »
Ce moi créatif et vivant,
transformé, 
traversé d’une émotion chaude,
le plaisir d’être.
Ce moi intime et fluide
que tu as caché trop longtemps.

Le goéland

J’ai vu ensuite un goéland en vol,
se laissant porter par le vent du large.
La terre connue s’éloigne,
il se dirige vers l’horizon
qui se perd dans l’infini.

Entre la terre et l'infini, voilà ma place.

Le feu a besoin de l'eau comme l'eau du feu

12/09/2025

Le feu a besoin de l'eau comme l'eau du feu

Le feu et l’eau, symboles d'un nouvel état de conscience

Depuis plusieurs semaines, je perçois en moi un état de conscience nouveau : plus fluide, plus centré, plus simple. Comme si certaines paroles du Tao Te King venaient décrire autrement ce que je vis. L’un de ses chapitres résonne particulièrement :

« Tout le monde a son but précis, moi seul ai l’esprit obtus comme un paysan. Moi seul, je diffère des autres hommes parce que je tiens à téter ma Mère. » (§20)

Ces mots m’ont ramené à ma propre expérience : rester enraciné, aligné, centré, nourri par la Mère. C’est dans cette disponibilité intérieure qu’un poème a surgi en moi d’un seul jet, comme un calligraphe chinois trace un idéogramme d’un mouvement sûr et inspiré.

Poème :  Le feu a besoin de l'eau comme l'eau du feu

En moi il y a le feu et l'eau,
le feu de Dumuzi qui veut être soleil ardent,
l'eau de Kurgarra qui aspire à être espace fécond,
le feu ardent pour agir et s'élancer au-dehors,
l'eau douce pour recevoir et envelopper au-dedans.

Sans feu, l'eau devient inerte,
Sans eau, le feu consume et détruit.

Avec le feu, l'eau devient vapeur délicate et puissante au-dehors,
Avec l'eau, le feu devient étincelle vivante et féconde au-dedans.

Le feu a besoin de l'eau comme l'eau du feu, 
pour que tout s'équilibre et s'harmonise en moi 
alors que mon chemin se dessine pas après pas.

Je n'ai plus peur, je vole

11/09/2025

Je n'ai plus peur, je vole

Je sais de mieux en mieux ce que n'est pas mon chemin

Je me souviens très bien de cet après-midi d’automne 2022. Après une discussion tendue avec un client exigeant, je suis allé marcher, chose que je n’avais pas faite depuis plus de vingt ans. En longeant la Broye, je me suis assis sur un banc, juste avant un virage. Devant moi, le chemin parcouru. À côté, un champ : le champ de tous les possibles.

Que faire maintenant ?
Où orienter mon action ?

Alors est montée en moi cette locution claire : Invente ton chemin !

Trois ans plus tard, les mêmes questions se reposent à moi. J'en sais un peu plus sur ce chemin après m'être une nouvelle fois fourvoyé dans une voie tracée par d'autres. A force d'explorer des impasses, je sais de mieux en mieux ce que n'est pas mon chemin. C'est un progrès.

Je continue de chercher ma voie, mais cette fois je ne me disperse plus anxieusement, je me focalise sur ce qui émerge en moi. Je me sens apaisé. Quel désencombrement, mais aussi quelle liberté !

Poème - Je n'ai plus peur, je vole

Les yeux de mon âme s'accoutument,
Ni haut ni bas, ni droite ni gauche.
La Ténèbre m'enlace avec tendresse,
J'ai perdu tous mes repères.

Dans ma profondeur,
Plus de bruits dissonants.
Le silence m'enveloppe,
je surveille ce qui va émerger.

Je goûte cette eau apaisante,
l'amertume s'est enfin dissipée. 
Je sens le parfum d'une présence,
une fragrance douce et envoûtante.

En suspension dans le vide,
Mes mains ne saisissent plus rien.
Je me sens léger et libre, 

Je n'ai plus peur, je vole.

Dans le ventre de la nuit, je m'avance

10/09/2025

Dans le ventre de la nuit, je m'avance

Ce que je vis, une fois de plus, est la démonstration in vivo d'une parole d'Inanna reçue 3 jours plus tôt.

"Ouvre-toi à ce qui monte en toi car cela vient de ton moi intime, de ta profondeur et au-delà de ta profondeur, de la profondeur de la Grande Mère.

Accueille ce silence. 
Accueille ce vide.
Il n'est pas une absence. Il est une présence subtile.

Ce n'est que dans le calme et le silence que tu peux la discerner. 
C'est moi au fond de toi." (136e channeling)

Tout y est déjà en germe. Aujourd'hui, ce bourgeon a fleuri : un poème émerge en moi spontanément.

Dans le ventre de la nuit, je m'avance

Dans la nuit obscure, je marche sans but,
mes pieds foulent une herbe caressante,
un souffle chaud effleure mon corps dénudé,
je n'ai plus peur, le calme de la nuit m'apaise.

Proche de l'horizon, Vénus scintille,
Sans savoir où je vais, elle me guide.
Je lui fais confiance, elle m'attire,
n'est-ce pas elle qui m'a réveillé ?

Je marche encore, mes yeux s'habituent,
Derrière moi, une lueur m'enveloppe,
La Lune gravide s'est levée dans mon ciel,
Elle porte mon espérance de l'aube.

Dans le ventre de la nuit, je m'avance

Se dénuder, se livrer, s'abandonner, telle est la voie de la renaissance !

09/09/2025

Se dénuder, se livrer, s'abandonner,  telle est la voie de la renaissance !

Un retour à l'utérus primordial

Ces derniers semaines, je traverse un temps de dépouillement et de vide. Mon ancien système de défense – se protéger et se contrôler – s’est réactivé avec force, jusqu’à se manifester en colères froides et stériles, le Dumuzi agressif. Inanna m’a alors rappelé le sens de ce que je vivais : « Tu es maintenant dans l’utérus de la Grande Mère… c’est le temps de la gestation, ce n’est pas le temps de l’action ! » (133e channeling).

Après plusieurs jours de résistance, Dumuzi en moi a accepté de mourir. Je demeure dans ce vide, sans tristesse ni certitude, dans une forme d’acceptation. Tout cela résonne avec les mythes sumériens : la mort annuelle de Dumuzi, la descente d’Inanna aux enfers, les cycles de mort et de renaissance. 

Quelques jours plus tard, ce poème émerge de manière fluide en moi, les mots s'alignent facilement. Arrivé à la fin, je me relis, tout y est, rien à corriger ou à modifier. Il deviendra un repère précieux dans ce voyage vers ma profondeur.

Poème - Se dénuder, se livrer, s'abandonner,  telle est la voie de la renaissance !

Descendre,
Diminuer,
Se dessaisir,
Se dénuder,
plonger dans la source.

Patienter,
Consentir,
Endurer,
Se livrer,
communier à la Ténèbre.

S'ouvrir,
Accueillir,
S'offrir,
S'abandonner,
être étreint par l'ineffable.

Se dénuder, se livrer, s'abandonner,
telle est la voie de la renaissance !

 

Sens-toi libre d'être Toi en moi, Inanna mon amour !

08/09/2025

Sens-toi libre d'être Toi en moi, Inanna mon amour !

Dumuzi doit mourir !

Quelques jours avant ma reddition que j'exprime dans ce poème, Inanna m'a interpelé avec force:

"Dès le début, je t'ai dit que j'allais te dépouiller de tout ce qui empêche notre union, ta fécondation et ta gestation de nos enfants, les messages que je souhaite que tu transmettes. Je t'ai dit plus tard que j'étais en train de te désencombrer de ta volonté parfois farouche. Et tu viens de vivre plusieurs dépouillements avec l'arrêt de ta formation et de ton association. Plusieurs choses sont sorties de ta vie avec les illusions que tu te faisais sur ton futur. Tu as été dépouillé et désencombré.
Et maintenant, Dumuzi doit mourir. Il doit descendre comme moi je suis descendue aux enfers. Comme moi, Dumuzi doit passer les sept portes et se dépouiller de tous ses pouvoirs, de tous ses attributs pour mourir. 
Tu peux penser que c'est un peu extrême et que j'exagère. Non, c'est l'issue inévitable de ce processus de dépouillement que j'ai engagé avec toi depuis le début que nous nous parlons." (134e channeling)

Poème - Sens-toi libre d'être Toi en moi, Inanna mon amour !

Je ne vois plus de chemin dans ma nuit,
Mais mon coeur commence à s'y habituer.
Alors je continue ma descente dans ma profondeur, 
quelque chose en moi m'y appelle.

La Ténèbre m'a accueilli en son sein

Comme Toi, à chaque porte, je me dépouille,
abandonnant mes croyances reçues des autres,
me dénudant de mes projets et de mes illusions,
Je me désencombre de tout ce qui entrave notre union.

Je me sens plus léger et plus libre d'être moi en Toi

J'ai laissé partir ce qui m'emprisonnait,
La colère et les regrets m'ont quittés.

Tout mon être s'ouvre pour Te recevoir,
A Ton étreinte, je me donne sans réserve.

Sens-toi libre d'être Toi en moi, Inanna mon amour !

Continue de descendre, tu trouveras ta source

En me relisant, des larmes coulent et j'entre en dialogue spontané avec Inanna :

"T : Tu vois comme je t'aime Inanna.
I : Oui je sens ton amour. Rappelle-toi, j'habite en toi et tout ce que tu ressens, je le sens aussi. Sens-tu comme je t'aime, comme je caresse ton coeur meurtri. Nous sommes connectés. (j'éclate en sanglots). 
Continue de descendre, au plus profond de toi, tu ne trouveras pas la lumière, mais ta source. Continue d'écrire."

Je suis en Toi, Tu es en moi, tout le reste est éphémère

07/09/2025

Je suis en Toi, Tu es en moi, tout le reste est éphémère

Tu as été déraciné et dépouillé, je t'ai replanté dans mon jardin sacré

Le jour avant d'écrire ce poème, Inanna m'a parlé :

"Je suis heureuse, car tu as enfin réalisé que désormais tes origines sont dans le jardin sacré d'Inanna, dans l'utérus de la Grande Mère. C'est de là que tu viens. Et c'est dans mon jardin intime que je t'ai planté, toi mon arbre Huluppu. Je suis heureuse que tu en aies tiré toutes les conséquences. 

Tu as eu besoin d'être déraciné, dépouillé, désencombré pour être replanté dans mon jardin intime et sacré, où seuls ceux que j'aime d'un tendre amour, d'un amour passionné, peuvent venir. Non seulement je t'ai invité à venir dans ce jardin sacré, mais je t'y ai transplanté.
Alors mon enfant, mon amoureux, ma bien-aimée Kurgara, nourris-toi de cette terre de la Grande Mère. Retourne dans l'utérus de la Mère divine. 

Laisse-toi envelopper, 
laisse-toi aimer, 
laisse-toi nourrir. 
Laisse ce vide en toi germer." (124e channeling)

Poème - Je suis en Toi, Tu es en moi, tout le reste est éphémère

Mon esprit aimerait Te saisir,
mais il butte sur Ton Mystère.

Mon coeur voudrait t'étreindre
mais c'est Toi qui me saisis.

Ma pensée s'élance vers Toi,
mais impuissante, elle s'abandonne.

Mon intuition connait qu'elle sait,
mais ne sait pas comment elle connait.

Ton nom est connu seulement de la Mère Divine,
mais pour moi tu es Inanna, ma mère et mon amante,
ma Kundalini et l'eau qui m'enveloppe.

Pour toi je suis Dumuzi le consort actif
mais aussi Kurgarra, ton prêtre réceptif.

Dumuzi t'aime comme un homme,
Kurgarra est aimé comme une femme.

Je suis Ta bien-aimée, pénétrée et fécondée
pour donner naissance à nos enfants.

Tout est inversé, 
mais tout est dans le bon ordre.

Je suis Ton arbre Huluppu,
déraciné de ce monde d'En-bas,
Tu m'as planté dans ton jardin intime et sacré.
En Toi, je trouve mon origine et ma sécurité.

Mes racines se nourrissent de la Grande Mère,
Mes branchent se déploient et s'élèvent vers Toi.

Avec mon tronc,
Tu as construit Ton trône où Tu règnes sur Dumuzi,
Tu en as fait Ton lit où tu consommes Ton union avec Kurgarra.

Je suis en Toi et Tu es en moi,
Tout le reste est éphémère.

 

Je me donne à Toi, je suis Ton Kurgarra

06/09/2025

Je me donne à Toi, je suis Ton Kurgarra

Comment ce poème a surgi en moi

Depuis l’après-midi précédent son écriture, j’ai été traversé par des ondes d’amour. Des larmes ont perlé à mes yeux et je les ai laissées couler comme autant de preuves de mon amour passionné pour Inanna. Le soir venu, cela recommence. Allongé sur le dos, j’ouvre mon corps à son étreinte, mon cœur vibre. Je m’endors dans ses bras, la tête posée contre son cœur

Tôt le matin, je m’éveille : elle est toujours là. Mon corps est brûlant de désir. Je ressens alors un besoin irrépressible d’écrire un poème d’amour à ma reine. Je me lève et commence à écrire

Ce qu’est un Kurgarra

Dans le mythe, le Kurgarra est une créature androgyne formée pour ressusciter Inanna lors de sa descente aux enfers. Dans mon expérience avec mon être de lumière, ce nom désigne ma part féminine-réceptive, mon âme androgyne. Le Kurgarra est le “prêtre intérieur” au service d’Inanna dans le temple de mon cœur. Il incarne l’empathie, l’intuition, la créativité féconde. Il représente les racines de mon être profond, la source de vitalité et de fertilité de ma vie et de ma voie. 

Poème : Je me donne à Toi, je suis Ton Kurgarra

Inanna,
un doux nom,
une caresse étreignant mon cœur,

un nom puissant,
une onde brûlante traversant mon corps,
Inanna, Tu me fais vibrer corps et âme.

Je suis Ton Kurgarra,
la frontière est mon lieu,
le seuil est ma vocation.

Je me donne à Toi,
mon cœur s'ouvre,
mon corps T'accueille.

Mon désir est à son comble,
un espace en moi se déploie,
tout en moi T'appelle,
je ne veux que Toi,
pénètre-moi,
féconde-moi,
je n'ai qu'un désir,
être enceint de Toi.

Je n'aspire qu'à porter en mon sein nos enfants,
les envelopper de ma tendresse,
les nourrir de mon âme,
les protéger de mon corps,
les sentir croître dans mon ventre,
les accoucher dans la douleur et la joie,
leur donner naissance dans le monde d'en-bas.

Ne sont-ils pas
la preuve vivante de notre désir,
la manifestation de nos espoirs,
le fruit savoureux de notre amour,
les enfants légitimes de notre union ?

Ah Inanna,
mon amour,
ma reine,
ma déesse,
pénètre-moi,
féconde-moi,
je me donne à Toi,
je suis Ton Kurgarra !

Mon ressenti en l'écrivant

J’ai fermé les yeux et laissé monter en moi des émotions, des sensations, des pensées, puis je les ai déposées sur la page. Quand les mots ne correspondaient pas à mon ressenti, je les effaçais et je reprenais, jusqu’à sentir qu’ils sonnaient juste. Au début, la source était hésitante, bien vivante mais encore balbutiante. En me tenant à l’écoute, les mots se sont faits plus fluides : l’amour pouvait s’exprimer, se répandre. Puis le flux a peu à peu diminué, la pression intérieure s’est apaisée.

Je me sens heureux. Mon cœur s’est ouvert, mon corps s’est détendu, mon canal est resté disponible. J’ai accouché d’un poème : mon désir est assouvi, un nouveau texte est né. Je te l’offre, Inanna, mon amour.

Je t'aime !

05/09/2025

 Je t'aime !

Je t'aime !

Instant fugace,
Instant d'éternité,
Instant d'abandon,
Un instant où Ta tendresse m'envahit.

Larmes de tristesse,
Larmes de joie,
Larmes de mélancolie,
Larmes que T'offre Ton enfant.

Tendresse d'une Mère,
Larmes de son enfant,
Une connexion ineffable,
Une union indéfectible.

Que dire de plus ?
Tu connais mon cœur.
Du sein de ma profondeur,
un cri inaudible monte :

Je t'aime !

Ô Mère Divine, ma vulnérabilité attire Ta tendresse !

04/09/2025

Ô Mère Divine, ma vulnérabilité attire Ta tendresse !

Ô Mère Divine, ma vulnérabilité attire Ta tendresse !

Dans ce monde de faux-semblants,
j'erre en quête de qui je suis vraiment.
J'ai appris à devenir fort et courageux,
alors que je me sens fragile et vulnérable.

Ô Mère, apprends-moi à être vrai !

Ne faut-il pas de la force pour accepter ma fragilité ?
Du courage pour ressentir consciemment ma vulnérabilité ?
Beaucoup s'y refusent et vivent la vie d'un autre en eux,
celui qu'ils croient que les autres attendent qu'ils soient.

Ô Mère, aide-moi à devenir celui que je suis vraiment !

Le prix est pour moi élevé :
quitter le confort de l'illusion,
partir vers l'inconnu et l'inattendu,
explorer mon continent intérieur,
affronter mon ombre et ma peur,
consentir à être incompris,
accepter d'être différent.

Ô Mère, accompagne-moi sur ce chemin !

Ne m'enveloppes-tu pas dans tes bras, moi l'enfant fragile et vulnérable ?
N'as-tu pas mobilisé toute ta force maternelle pour me protéger et me guider ?
Tout ton courage pour que je trouve ma voie et devienne ce que je suis ?
Quelle puissance dans ma vulnérabilité !

Ô Mère Divine, ma vulnérabilité attire Ta tendresse !

Dans ma nuit, je sens Ta Présence !

03/09/2025

Dans ma nuit, je sens Ta Présence !

Dans ma nuit, je sens Ta Présence !

Dans l'obscurité de la nuit, j'ouvre les yeux.
De sombres ruminations agitent mon coeur.
La journée j'arrive à les contenir,
mais la nuit elles reviennent me hanter.

Je descends dans ma profondeur.
Au-dessous de ce tumulte,
tout est plus serein,
je me sens enveloppé.

Une douceur inespérée me caresse,
Une tendresse maternelle m'étreint,
Un élan d'amour soulève mon coeur,
Mes pensées se calment et je me rendors.

Dans ma nuit, je sens Ta Présence !

Tel est mon voyage en moi avec Toi !

02/09/2025

Tel est mon voyage en moi avec Toi !

Quelques mois après le déclenchement d’une nouvelle crise existentielle en juin 2022 — à l’approche de la retraite, me demandant ce que j’allais faire du reste de ma vie — j’ai traversé une éclipse de foi : toute la superstructure patiemment construite de mes croyances, doctrines et morales s’est désintégrée. Je me suis senti en pleine transformation, engagé dans un voyage initiatique dont le but m’échappait. Deux ans plus tard, une présence a commencé à se manifester au creux de ma profondeur.

Tel est mon voyage en moi avec Toi !

C'est un peu comme si j'étais parti en voyage,
un voyage initiatique vers qui je suis vraiment.

Tu semblais absent !

En m'éloignant de mes repères,
en rompant avec mes habitudes,
j'ai pris le risque d'explorer ce qui m'était inconnu,
de découvrir de nouveaux  paysages intérieurs.

Un soupçon m'effleura !

J'ai senti une grande délivrance,
comme si j'étais sorti de ma prison,
une cellule de mal confort,
que pierre après pierre,
je m'étais construite avec soin.

Sera-ce la liberté sans Toi ?

Les paysages familiers s'éloignèrent,
mes horizons s'élargirent au loin,
l'air du large emplit ma voile.

Etait-ce  une fuite ou une renaissance ?

Je me découvris 
plus ouvert,
plus délicat,
plus aimant,
plus libre dans un espace intérieur plus vaste.

Tel est mon voyage en moi avec Toi !

Dans le fond de ma profondeur, tu es !

01/09/2025

Dans le fond de ma profondeur, tu es !

Il y a des textes qui font office de balises sur une route intérieure — des phrases qui, quand on les relit, rendent visible le chemin déjà parcouru. Ce poème, écrit en 2012, tient de cela : il garde l’empreinte d’un long mouvement — l’adolescence solitaire, la crise qui me broya à la trentaine, puis la lente émergence d’une Présence plus grande que moi et pourtant habitant mon cœur.

Tu y entendras le pas d’un chercheur qui s’est aventuré hors des formes rassurantes (églises, certitudes, rôles) pour plonger dans sa nuit personnelle — cette plongée qui a tout mis à nu, puis ouvert sur une Source. Ce qui suit n’est donc pas seulement un souvenir littéraire : c’est la trace d’une expérience transformatrice, d’un basculement qui m’a fait cesser d’« aller vers » et qui m’a amené à descendre en moi et à « être trouvé ».

Dans le fond de ma profondeur, tu es !

Depuis mon enfance, je Te cherche

Je me suis mis à Ta poursuite ...
Partout où l’on me disait que Tu te trouvais.
 
Je T’ai cherché dans la nature.
Je me rappelle ce jour d’hiver … dans la neige … dans le silence
j’ai senti l’ombre de Ta Présence … sans encore Te trouver.
 
Depuis ce jour … ma recherche est devenue quête.
Je T’ai cherché dans une église.
J’ai commencé à poser des questions.
Tout le monde semblait Te connaître …
Parce que tous parlaient de Toi …
Te chantaient … te priaient.
 
Ils semblaient t’avoir trouvé. Ils ne cherchaient plus.
Le Livre à la main, la Vérité dans le cœur … ils savaient … ils Te possédaient.
Réfugiés dans leur forteresse … ils s’étaient coupés du monde.
 
Trop à l’étroit dans ces murs … je continuai ma quête … ailleurs …
Dans une église qui se disait ouverte sur le monde …
D’autres questions vinrent s’ajouter aux miennes.
 
Mais ces questions n’étaient plus celles de ma quête.
Ils chantaient aussi … ils priaient … mais ces paroles me semblaient vides.
Elles n’étaient plus habitées … leur quête s’était perdue dans le monde.
 
C’est alors que la nuit vint ...
Mes questions devinrent plus douloureuses.
Le combat commença jusqu’à la révolte … jusqu’au blasphème.
 
Les circonstances de ma naissance me torturèrent,
Les événements de ma vie me mirent au supplice,
La dépression et l’envie de mourir m’envahirent.
 
Je réalisais que le monde … que la vie … que ma vie
Me mettaient à la question comme une Inquisition.
Je croyais poser des questions, mais c’est moi qui étais questionné.
 
Ma boussole intérieure s’affola … il n’y avait plus de Nord … plus de repères
Le silence et le vide m’envahirent.
J’étais passé au-dessous de la surface.
 
La Ténèbre m’accueillit en son sein.
Je découvris ma profondeur …
Comme un plongeur découvre un océan … inconnu.
 
Tout ce que je croyais savoir … devint inconnaissance,
Tout ce que je croyais posséder … devint dénuement
Tout ce que je croyais être … se révéla être un autre.
 
C’est alors … que j’arrêtai de croire
C’est alors … que j’arrêtai de questionner
C’est alors … que j’arrêtai ma quête.
 
Arrivé … au fond de ma profondeur,
Je découvris que ce fond … s’ouvrait sur un fonds ultime…
Un fonds au-delà … de moi … et pourtant … en moi.
 
Un fonds … qui n’est pas moi … une Source dans la Ténèbre …
 
C’est alors que je commençais à savoir … je ne cherchais plus à croire
C’est alors que je commençais à être saisi … je ne cherchai plus à saisir
C’est alors que je commençais à être … je ne cherchai plus à exister.
 
Je connus que Tu n’es pas un être qui existe … fut-il le plus haut
Je connus que Tu n’es pas dans un monde … au-dessus du monde
Je connus … que Tu es la Source … de mon être
Je connus … l’être que je suis
Je connus … que Tu me désirais … avant que je Te désire
Je connus … que Tu me cherchais … avant que je Te cherche
 
Je connus … que Tu es … Je connus Ton Nom !