Les Mystères d'Inanna
Un voyage initiatique vers la métamorphose

Devenir fluide comme l'eau

20/09/2025

Devenir fluide comme l'eau

Cette parole d’Inanna est venue à un moment où je me débattais encore avec mon besoin de comprendre, de maîtriser, de convaincre. Chaque désaccord, chaque tension réveillait en moi le réflexe du combat, comme si la vie devait toujours se résoudre par la force ou la raison. Inanna m’a alors invité à une autre posture : celle de la fluidité. Non pas fuir ou se soumettre, mais laisser circuler, accueillir, intégrer. J’ai compris que ma mission n’était pas de lutter contre, mais de relier, d’être un pont entre les opposés — un passeur.

« Sois fluide comme l'eau, 
en étant ouvert, 
accueillant, 
et quand il y a une opposition ne résiste pas, ne lutte
pas, mais laisse la passer.
Deviens fluide, car ta mission n'est pas de combattre, mais d'intégrer, d'être un lien, d'être un passeur, d'être fluide.  »

(62e channeling)

La fluidité est souvent perçue comme une attitude de retrait, une forme de passivité. Pourtant, c’est tout le contraire. Être fluide, c’est rester vivant, adaptable, conscient du mouvement permanent de la vie. C’est refuser la rigidité du contrôle, sans pour autant se dissoudre. L’eau ne lutte pas, elle épouse. Elle ne renonce pas, elle s’infiltre. Et dans cette souplesse se cache une puissance tranquille, capable d’user la pierre la plus dure.

Inanna rappelle ici que la véritable mission du passeur n’est pas de combattre, mais d’intégrer. Il ne s’agit pas de vaincre les oppositions, mais de les laisser s’écouler à travers soi jusqu’à ce qu’elles perdent leur pouvoir de séparation. La fluidité devient alors une sagesse du lien : elle relie sans se confondre, traverse sans s’attacher, transforme sans détruire.

Cette attitude demande une grande ouverture. Être fluide, c’est accueillir ce qui vient, sans jugement, sans peur, sans besoin de tout comprendre. C’est faire confiance à la vie comme à un courant invisible qui sait où il mène. L’eau ne doute pas du lit de la rivière : elle y coule naturellement. Ainsi, la fluidité n’est pas une fuite du réel, mais une manière d’y demeurer plus pleinement, sans crispation, dans une écoute continue de ce qui cherche à naître à travers soi.

Il y a dans cette manière d’être une forme d’humilité. Le fluide ne prétend pas imposer sa forme : il s’ajuste à celle du monde. Mais dans cet ajustement, il garde son essence. Il ne perd rien, il trouve sa voie. Le passeur, lui aussi, apprend à ne pas forcer. Il devient un canal par lequel circulent les contraires, un espace de réconciliation où les tensions se résorbent d’elles-mêmes.

Et toi, comment circules-tu dans ta vie ?
Résistes-tu encore aux courants qui t’emportent, ou peux-tu t’abandonner au mouvement plus vaste qui te traverse ?

Peut-être découvriras-tu que la fluidité n’est pas un renoncement, mais une manière de servir le vivant en toi et autour de toi — une manière d’aimer sans entrave, de relier sans séparer, d’être en paix dans le flux de la vie.