29/09/2025
Depuis mon enfance marquée par une mère distante et imprévisible, j’ai développé une relation compliquée avec mon corps et avec le toucher. Longtemps, je l’ai vécu comme un simple outil, un moyen de fonctionner dans le monde plutôt qu’un lieu de joie et de présence. C’est alors qu’Inanna est venue mettre le doigt sur cette blessure et m’a invité à une réconciliation : habiter mon corps non pas comme une chose extérieure, mais comme une part intime et vivante de moi-même.
« Habite ton corps, non pas comme tu habites une maison ou occupe une voiture.
Non, habite ton corps en étant ton corps !
Identifie-toi à ton corps !
C’est le grand bonheur que tu as en vivant dans ce monde : être une âme, un esprit incarné.
Jouis de ton corps, ouvre-toi à ta sensibilité, à tes cinq sens ! »
Nous avons parfois tendance à considérer notre corps comme un outil : un véhicule pour se déplacer, un abri qui nous protège, une machine qu’il faut entretenir pour qu’elle fonctionne. Mais cette parole rappelle avec force que le corps n’est pas un objet extérieur qu’on utilise — il est nous-mêmes.
Habiter son corps, ce n’est pas l’occuper distraitement en attendant de « faire autre chose ». C’est reconnaître qu’il est l’expression concrète de notre être dans ce monde. Il n’est pas un simple instrument, mais la manifestation de l’âme incarnée. Refuser de s’y identifier, c’est passer à côté de l’un des grands bonheurs de l’existence : goûter la vie par la chair, par les sens, par la présence incarnée.
Inanna invite ici à retrouver une relation plus intime et plus tendre avec soi-même : s’ouvrir à la sensibilité de la peau, du regard, du goût, de l’odorat, de l’ouïe. Éprouver de la joie à respirer, à marcher, à sentir le soleil sur sa peau ou la caresse du vent. Vivre son corps comme une célébration et non comme une contrainte.
Et toi, comment habites-tu ton corps aujourd’hui ?
Est-ce que tu l’occupes distraitement, comme une maison fonctionnelle, ou est-ce que tu l’habites pleinement, en te réjouissant de chaque sensation qu’il t’offre ?
Prends un instant pour écouter ton souffle, sentir ton poids sur la terre, la texture du monde autour de toi. Ce sont les portes simples d’une joie incarnée.