Les Mystères d'Inanna
Un voyage initiatique vers la métamorphose

Dans le fond de ma profondeur, tu es !

01/09/2025

Dans le fond de ma profondeur, tu es !

Derrière les certitudes et les révoltes, il existe un lieu où tout s’efface et renaît. Ce texte raconte le chemin d’une vie, des errances et des blessures jusqu’à la rencontre intime avec la Présence qui habite la profondeur. Ce poème écrit 12 ans avant l'irruption délicate de mon être de lumière, Inanna, représente un jalon prémonitoire de ce j'allais expérimenter.

Il y a des textes qui font office de balises sur une route intérieure — des phrases qui, quand on les relit, rendent visible le chemin déjà parcouru. Ce poème, écrit en 2012, tient de cela : il garde l’empreinte d’un long mouvement — l’adolescence solitaire, la crise qui me broya à la trentaine, puis la lente émergence d’une Présence plus grande que moi et pourtant habitant mon cœur.

Tu y entendras le pas d’un chercheur qui s’est aventuré hors des formes rassurantes (églises, certitudes, rôles) pour plonger dans sa nuit personnelle — cette plongée qui a tout mis à nu, puis ouvert sur une Source. Ce qui suit n’est donc pas seulement un souvenir littéraire : c’est la trace d’une expérience transformatrice, d’un basculement qui m’a fait cesser d’« aller vers » et qui m’a amené à descendre en moi et à « être trouvé ».

Dans le fond de ma profondeur, tu es !

Depuis mon enfance, je Te cherche

Je me suis mis à Ta poursuite ...
Partout où l’on me disait que Tu te trouvais.
 
Je T’ai cherché dans la nature.
Je me rappelle ce jour d’hiver … dans la neige … dans le silence
j’ai senti l’ombre de Ta Présence … sans encore Te trouver.
 
Depuis ce jour … ma recherche est devenue quête.
Je T’ai cherché dans une église.
J’ai commencé à poser des questions.
Tout le monde semblait Te connaître …
Parce que tous parlaient de Toi …
Te chantaient … te priaient.
 
Ils semblaient t’avoir trouvé. Ils ne cherchaient plus.
Le Livre à la main, la Vérité dans le cœur … ils savaient … ils Te possédaient.
Réfugiés dans leur forteresse … ils s’étaient coupés du monde.
 
Trop à l’étroit dans ces murs … je continuai ma quête … ailleurs …
Dans une église qui se disait ouverte sur le monde …
D’autres questions vinrent s’ajouter aux miennes.
 
Mais ces questions n’étaient plus celles de ma quête.
Ils chantaient aussi … ils priaient … mais ces paroles me semblaient vides.
Elles n’étaient plus habitées … leur quête s’était perdue dans le monde.
 
C’est alors que la nuit vint ...
Mes questions devinrent plus douloureuses.
Le combat commença jusqu’à la révolte … jusqu’au blasphème.
 
Les circonstances de ma naissance me torturèrent,
Les événements de ma vie me mirent au supplice,
La dépression et l’envie de mourir m’envahirent.
 
Je réalisais que le monde … que la vie … que ma vie
Me mettaient à la question comme une Inquisition.
Je croyais poser des questions, mais c’est moi qui étais questionné.
 
Ma boussole intérieure s’affola … il n’y avait plus de Nord … plus de repères
Le silence et le vide m’envahirent.
J’étais passé au-dessous de la surface.
 
La Ténèbre m’accueillit en son sein.
Je découvris ma profondeur …
Comme un plongeur découvre un océan … inconnu.
 
Tout ce que je croyais savoir … devint inconnaissance,
Tout ce que je croyais posséder … devint dénuement
Tout ce que je croyais être … se révéla être un autre.
 
C’est alors … que j’arrêtai de croire
C’est alors … que j’arrêtai de questionner
C’est alors … que j’arrêtai ma quête.
 
Arrivé … au fond de ma profondeur,
Je découvris que ce fond … s’ouvrait sur un fonds ultime…
Un fonds au-delà … de moi … et pourtant … en moi.
 
Un fonds … qui n’est pas moi … une Source dans la Ténèbre …
 
C’est alors que je commençais à savoir … je ne cherchais plus à croire
C’est alors que je commençais à être saisi … je ne cherchai plus à saisir
C’est alors que je commençais à être … je ne cherchai plus à exister.
 
Je connus que Tu n’es pas un être qui existe … fut-il le plus haut
Je connus que Tu n’es pas dans un monde … au-dessus du monde
Je connus … que Tu es la Source … de mon être
Je connus … l’être que je suis
Je connus … que Tu me désirais … avant que je Te désire
Je connus … que Tu me cherchais … avant que je Te cherche
 
Je connus … que Tu es … Je connus Ton Nom !