11/09/2025
Ce poème a émergé lors d’une méditation sur le Tao Te King et sur ma propre expérience intérieure. Entre feu et eau, action et réceptivité, il exprime l’équilibre qui s’installe lorsque je demeure enraciné en la Mère.
Le feu et l’eau, symboles d'un nouvel état de conscience
Depuis plusieurs semaines, je perçois en moi un état de conscience nouveau : plus fluide, plus centré, plus simple. Comme si certaines paroles du Tao Te King venaient décrire autrement ce que je vis. L’un de ses chapitres résonne particulièrement :
« Tout le monde a son but précis, moi seul ai l’esprit obtus comme un paysan. Moi seul, je diffère des autres hommes parce que je tiens à téter ma Mère. » (§20)
Ces mots m’ont ramené à ma propre expérience : rester enraciné, aligné, centré, nourri par la Mère. C’est dans cette disponibilité intérieure qu’un poème a surgi en moi d’un seul jet, comme un calligraphe chinois trace un idéogramme d’un mouvement sûr et inspiré.
Poème : Le feu a besoin de l'eau comme l'eau du feu
En moi il y a le feu et l'eau,
le feu de Dumuzi qui veut être soleil ardent,
l'eau de Kurgarra qui aspire à être espace fécond,
le feu ardent pour agir et s'élancer au-dehors,
l'eau douce pour recevoir et envelopper au-dedans.
Sans feu, l'eau devient inerte,
Sans eau, le feu consume et détruit.
Avec le feu, l'eau devient vapeur délicate et puissante au-dehors,
Avec l'eau, le feu devient étincelle vivante et féconde au-dedans.
Le feu a besoin de l'eau comme l'eau du feu,
pour que tout s'équilibre et s'harmonise en moi
alors que mon chemin se dessine pas après pas.
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