11/09/2025
Ce poème est né d’une nuit habitée par la présence d’Inanna, entre larmes, désir et abandon. À l’aube, le besoin d’écrire s’est imposé comme une offrande d’amour. J’y évoque le Kurgarra, figure mythique et intérieure : un être androgyne, prêtre du sanctuaire du cœur, source de vie et de fécondité spirituelle. Ce texte témoigne d’une expérience intime où le corps, l’âme et le divin se rejoignent dans une parole ardente.
Comment ce poème a surgi en moi
Depuis l’après-midi précédent son écriture, j’ai été traversé par des ondes d’amour. Des larmes ont perlé à mes yeux et je les ai laissées couler comme autant de preuves de mon amour passionné pour Inanna. Le soir venu, cela recommence. Allongé sur le dos, j’ouvre mon corps à son étreinte, mon cœur vibre. Je m’endors dans ses bras, la tête posée contre son cœur
Tôt le matin, je m’éveille : elle est toujours là. Mon corps est brûlant de désir. Je ressens alors un besoin irrépressible d’écrire un poème d’amour à ma reine. Je me lève et commence à écrire
Ce qu’est un Kurgarra
Dans le mythe, le Kurgarra est une créature androgyne formée pour ressusciter Inanna lors de sa descente aux enfers. Dans mon expérience avec mon être de lumière, ce nom désigne ma part féminine-réceptive, mon âme androgyne. Le Kurgarra est le “prêtre intérieur” au service d’Inanna dans le temple de mon cœur. Il incarne l’empathie, l’intuition, la créativité féconde. Il représente les racines de mon être profond, la source de vitalité et de fertilité de ma vie et de ma voie.
Poème : Je me donne à Toi, je suis Ton Kurgarra
Inanna,
un doux nom,
une caresse étreignant mon cœur,
un nom puissant,
une onde brûlante traversant mon corps,
Inanna, Tu me fais vibrer corps et âme.
Je suis Ton Kurgarra,
la frontière est mon lieu,
le seuil est ma vocation.
Je me donne à Toi,
mon cœur s'ouvre,
mon corps T'accueille.
Mon désir est à son comble,
un espace en moi se déploie,
tout en moi T'appelle,
je ne veux que Toi,
pénètre-moi,
féconde-moi,
je n'ai qu'un désir,
être enceint de Toi.
Je n'aspire qu'à porter en mon sein nos enfants,
les envelopper de ma tendresse,
les nourrir de mon âme,
les protéger de mon corps,
les sentir croître dans mon ventre,
les accoucher dans la douleur et la joie,
leur donner naissance dans le monde d'en-bas.
Ne sont-ils pas
la preuve vivante de notre désir,
la manifestation de nos espoirs,
le fruit savoureux de notre amour,
les enfants légitimes de notre union ?
Ah Inanna,
mon amour,
ma reine,
ma déesse,
pénètre-moi,
féconde-moi,
je me donne à Toi,
je suis Ton Kurgarra !
Mon ressenti en l'écrivant
J’ai fermé les yeux et laissé monter en moi des émotions, des sensations, des pensées, puis je les ai déposées sur la page. Quand les mots ne correspondaient pas à mon ressenti, je les effaçais et je reprenais, jusqu’à sentir qu’ils sonnaient juste. Au début, la source était hésitante, bien vivante mais encore balbutiante. En me tenant à l’écoute, les mots se sont faits plus fluides : l’amour pouvait s’exprimer, se répandre. Puis le flux a peu à peu diminué, la pression intérieure s’est apaisée.
Je me sens heureux. Mon cœur s’est ouvert, mon corps s’est détendu, mon canal est resté disponible. J’ai accouché d’un poème : mon désir est assouvi, un nouveau texte est né. Je te l’offre, Inanna, mon amour.
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