La puissance de notre vulnérabilité

Comme l’enfant fragile contre le cœur de sa mère, notre vulnérabilité porte une force cachée. L’assumer, c’est se recentrer, s’ouvrir à la lumière, et créer un lieu d’accueil où l’autre peut lui aussi renaître.

Tout nous pousse à nous montrer forts et courageux.
Être vulnérable à certains moments de notre vie est perçu comme un malheureux accès de faiblesse, un défaut que nous nous sentons le devoir de corriger au plus vite.

La vulnérabilité a mauvaise presse.
Certains peuvent même l’associer à une faute.
Blessés, nous nous taisons, cherchant à la masquer.
Mais alors, nous vivons la vie d’un autre, celle que les autres veulent que nous soyons.

Acceptons que cette vulnérabilité soit un fil d’or qui tisse aussi notre vie.
Contemplons le regard attendri d’une mère pour son bébé si fragile : nous sentirons la puissance insoupçonnée qui se dégage de sa vulnérabilité.

Que n’accompliraient pas une mère et un père pour protéger leur enfant ?
Quels efforts ne feraient-ils pas pour que sa vie soit la plus belle possible ?

Prenons soin de notre enfant intérieur, tel une mère ou un père !
Accueillons avec bienveillance notre vulnérabilité, car elle peut devenir une ressource, une source qui fait refleurir le désert.

Masquer sa vulnérabilité, c’est vivre la vie d’un autre.
La dévoiler et l’accepter, c’est se centrer et laisser entrer la lumière.

Notre vulnérabilité assumée crée un espace intérieur pour accueillir celle de l’autre et la transformer en ressource pour les deux.
Elle ne fait rien : sa seule présence consciente suffit.
Elle rejoint l’autre dans sa profondeur et le met en mouvement.
Émerveillons-nous devant la puissance de notre vulnérabilité !